RAVAUD Denis Vincent
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est né le 22 janvier 1876 au domicile de ses parents aux Morises commune du Bouchaud (03). Son père Denis et sa mère Joséphine née THOMAS sont cultivateurs.
Il est domestique quand le 26 octobre 1909 il épouse Marie BECOUZE à Saint-Etienne-de-Vicq (03).
Source de la photo: Office Départemental des Anciens Combattants de l'Allier. |
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Journalier cultivateur domicilié à Billezois (03) il fait partie des MUR (Mouvements Unis de la Résistance), groupe statique rattaché au service de renseignements dirigé par le Capitaine FRADIN de Saint-Martin-d'Estreaux (42). Le 21 mai 1944 il est arrêté ainsi que son épouse, Marie née BECOUZE, pour avoir hébergé le capitaine Henri FRADIN et son épouse Cécile née GAILLARD. Dans sa demande de carte de Combattant Volontaire de la Résistance il relate les circonstances de son arrestation: «Le 21 mai 1944 à l'aube les troupes allemandes de la garnison de Lapalisse sous la direction de la Gestapo de Roanne (42) cernèrent ma maison et m'arrêtèrent ainsi que le Capitaine FRADIN caché chez moi. La Gestapo n'ayant rien pu tirer de moi au sujet de l'activité que je connaissais très bien du Capitaine Fradin je fus après deux mois de cellule dirigé sur Neuengamme Allemagne».
Source du document ci-contre: Archives Municipales de Vichy H 101 Boîte N° 5.
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Interné à Roanne (42), puis à Saint-Etienne (42), il est ensuite déporté le 15 juillet 1944 de Compiègne à Neuengamme où il arrive le 18 dans le convoi N° I.247. Il reçoit le matricule N° 36650.
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Source du document ci-dessus: Service International de Recherche d'Arolsen 1.1.30.1 / 3421726.
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Considéré comme
une «personnalité-otage» il va avoir un sort enviable en comparaison
des autres déportés. En effet selon le livre mémorial de la Fondation
pour la Mémoire de la Déportation, «Après avoir partagé le sort
commun des autres déportés pendant le transport , ils (les
personnalités-otages) sont immatriculés dans la même série et sont
isolés dans deux Blocks avec leurs vêtements et leurs objets personnels.
Ils sont exemptés de travail au camp et dans les Kommandos extérieurs
et peuvent se réunir librement». |
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Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation
Comme les autres personnalités-otages il va rester au camp de Neuengamme jusqu'au 12 avril 1945, date à laquelle il est évacué vers Theresienstadt. Le 30 avril il est transféré au camp de Brezani (ou Breschan) et est libéré le 8 mai 1945 avant d'être rapatrié en avion par les Américains le 18 mai 1945.
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Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 500952), il est homologué en tant que Résistant au titre des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).
La carte de Déporté Résistant N° 1.011.23142 lui est attribuée sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 26 août 1954.
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Source du document ci-dessus: Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand.
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Il décède à Vichy (03) le 4 avril 1968 selon l'état civil du Bouchaud.
Sources:
- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1, 1580 W 8, 1756 W 1 N° 3595,
- Archives Municipales de Vichy H 101 Boîte N° 5
- Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand
- Etat civil du Bouchaud (03) et de Saint-Etienne-de-Vicq (03)
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004
- Office Départemental des Anciens Combattants de l'Allier
- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 500952)
- Service International de Recherche d'Arolsen 1.1.30.1 / 3421726.
© AFMD de l'Allier
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