AUDINAT Louis Joseph
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est né le 3 octobre 1923 au domicile de ses parents à la Vauvre à Fleuriel. Son père Gilbert et sa mère Marie-Antoinette TINARD sont agriculteurs.
Célibataire, il travaille à la ferme de ses parents au Theil (03).
En 1942, il fait partie des Forces Unies des Jeunesses Patriotiques (ex- Jeunesses Communistes).
Source de la photo: Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand.
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En mai 1943, il est au Camp Henri Barbusse, qui est un groupement des FTP sous les ordres du Capitaine Bouchard à Voussac. Il est agent de liaison.
En novembre 1943, il refuse d'entrer dans les Chantiers de Jeunesse qu'il considère comme étant l'antichambre des STO. Il vit alors dans la clandestinité avec une fausse carte d'identité.
Le 21 mars 1944, deux agents de la Gestapo et un policier de la Brigade Poinsot sur dénonciation viennent à la ferme des Bagnolets au Theil pour chercher Louis qui se sauve. Ils arrêtent son père Gilbert et l'emmènent à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins (03).
Le 13 mai 1944, tiraillé par sa conscience, il se rend à Vichy et se livre à la Gestapo à la place de son père qui est alors relâché.
Il est interné à son tour à la Mal-Coiffée jusqu'au 6 juin, date de son départ pour Compiègne.
Le 18 juin 1944 par le convoi N°I.229 il part de Compiègne. Ils sont 111 dans le wagon à avoir été embarqués brutalement par des soldats italiens.
Le 20 juin, arrivée à Dachau sous les cailloux de jeunes Allemands. Il reçoit le matricule N° 72293.
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Source du document ci-dessus: Mémorial annuaire des Français de Dachau.
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Source du document ci-dessus: Service International de Recherches d'Arolsen 9965463.
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Il est envoyé à Allach avec Alphonse CIVADE et Jean CUISSOT de Saint- Pourçain-sur-Sioule (03).
Allach: Ce très important Kommando du KL Dachau fait travailler les détenus à différents projets et productions : d'abord pour une manufacture de porcelaine, ensuite pour la firme BMW, enfin pour différents chantiers de l'organisation Todt. Il compte jusqu'à 3850 détenus. Il est situé près de Dachau et est créé le 17 mai 1944. Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
Il travaille à l'usine BMW sur des moteurs d'avion.
Le 22 août, il est transféré au Kommando de Kaufbeuren.
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Kaufbeuren: Kommando du KL Dachau situé dans le sud-ouest de la Bavière. Les détenus travaillent dans une ancienne usine de tissage pour la firme BMW. Ils fabriquent des arbres d'hélices pour avions de guerre.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
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Le 24 avril 1945, il est de retour à Allach. Il doit transporter des cadavres d'Allach à Dachau, car les fours crématoires ne marchent plus.
Le 29 avril, les S.S. ont abandonné les miradors la veille. Les déportés sont pris entre deux feux qui se croisent au-dessus du camp: les Américains et les nazis.
Le 30 avril 1945, les Américains entrent dans le camp. A cause de l'épidémie de typhus, les déportés sont consignés dans le camp pendant 15 jours. Puis ils sont envoyés en convalescence vers le lac de Constance sur l'île de Reichenau pendant deux semaines.
Enfin le retour en France le 31 mai 1945 via la Suisse et Mulhouse!
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Il adhère à la Fédération Nationale des Déportés, Internés et Résistants.
Selon le Service Historique de la Défense (Dossi rGR 16 P 22035) , il est homologué en tant que Résistant au titre des F.F.I. (Forces Françaises de l'Intérieur). Mais c'est la carte de Déporté Politique qui lui est attribuée sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 29 mai 1957.
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Source du document à gauche ci-dessus: Archives de l'Association des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes de l'Allier. Source du document à droite ci-dessus: Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand.
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Le 11 novembre 1947 il épouse Ginette GODEAU au Theil (03).
Il décède le 25 février 2008 à Montmarault (03).
Conclusion de l'hommage rendu par l'AFMD de l'Allier à Louis AUDINAT pour ses obsèques le 28 février 2008:
«Louis est resté marqué par cette douloureuse période de sa vie et est resté très attaché à la mémoire de la Déportation, cette expérience inhumaine dans l'enfer des barbares nazis qui n'ont pas réussi, et c'est là ta deuxième victoire, Louis, ces barbares n'ont pas réussi à détruire en toi ce qui a fait ton humanité: ta douceur, ta gentillesse et ta générosité.»
Sources:
- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1,
- Archives de l'Association des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes de l'Allier
- Archives de la famille
- Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand
- Etat civil de Fleuriel (03)
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004
- Mémorial annuaire des Français de Dachau Amicale des Anciens de Dachau 1987
- Office Départemental des Anciens Combattants de l'Allier - Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 22035) - Service International de Recherches d'Arolsen 9965463,
- Témoignage de Louis Audinat pour l'AFMD de l'Allier en 2003
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