ALIÈS Jean Emile
Nous sommes à la recherche d'une photo et d'une copie de sa carte de Déporté. Contactez-nous: afmddelallier@orange .fr
est né le 25 août 1921 à Saint-Antonin-Noble-Val (82). Son père Frédéric est pâtissier et sa mère Hélène née CRUZEUIL est sans profession. Ils sont domiciliés à Montauban (82).
A l'âge de 16 ans il s'engage pour 5 ans dans la Marine le 27 octobre 1937 avec le matricule 1.143. Selon le témoignage de sa mère, il est affecté d'abord à Brest Armorique et sert sur un vaisseau-école, puis sur le Condé à Lorient et enfin sur le croiseur Foch à Toulon. Il est quartier-maître chef fusilier quand il est mis en congé d'Armistice et démobilisé le 2 décembre 1942.
Quartier Maître à bord du croiseur Foch, il épouse Bruna MAREZZA à Montauban le 9 septembre 1940.
Sous-officier de l'Armée d'Armistice, il est ensuite employé comme auxiliaire au Commissariat Général aux Questions Juives à Vichy où il est domicilié au N° 74, rue de Paris.
Il y est recensé pour le S.T.O. en 1943.
Par la loi du 16 février 1943 du gouvernement de l'Etat Français est créé le Service du Travail Obligatoire qui impose aux hommes nés en 1920-21-22 d'aller travailler pendant deux ans en Allemagne.
Il est arrêté le 17 octobre 1943 au 7, rue Pasteur à Bellerive-sur-Allier (03) chez Madame Madeleine DEVILLE, l'épouse d'un "ami", Lucien DEVILLE. Celle-ci avait été arrêtée la veille vers 18 heures par la Gestapo pour avoir caché chez elle des réfractaires pendant quelques jours.
Selon le rapport de police en date du 14 mars 1951, « ALIÈS qui avait appris cette arrestation se rendit le lendemain ,17 octobre 1943, au domicile de Mme DEVILLE dans le seul but, semble-t-il, de recueillir des renseignements au sujet de son arrestation. Une souricière avait été tendue et dès son entrée dans l'immeuble il y a été appréhendé par des fonctionnaires de la Police Allemande qui s'y trouvaient cachés».
Il est interné à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins (03), du 13 novembre au 10 décembre 1943 avant d'être transféré au FrontStalag 122, c'est-à-dire Compiègne où il est immatriculé sous le N° 19378.
Le 14 décembre 1943 il est déporté de Compiègne à Buchenwald où il arrive le 16 dans le convoi N° I.161. Il reçoit le matricule N° 38129 et après la quarantaine est transféré fin janvier au Tunnel de Dora.
Document de gauche ci-dessous: Fichier de Brinon. Son nom figure sur le fichier du collaborateur Fernand de Brinon selon lequel Jean ALIÈS n'est pas déporté, mais a été "envoyé en Allemagne pour y travailler". Visiblement le mot "déporté" ne fait pas partie du vocabulaire de de Brinon.
Note: Fernand de Brinon né le 26 août 1885 à
Libourne, collaborateur réfugié à Sigmaringen (Allemagne) en août 1944,
sera jugé et exécuté le 15 avril 1947 au Fort de Montrouge. Document de droite ci-dessous: Fiche du déporté Jean ALIÈS à Buchenwald.
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