NÉRIS Louis Annet
|
Nous sommes à la recherche d'une copie de sa carte de déporté.
|
| | Louis
NÉRIS est né le 30 mars 1900 au domicile de ses parents rue des
Garceaux à Moulins (03). Son père François est serrurier et sa mère Anne
née PLOSTRAT est sans profession.
Il
s'engage pour 4 ans le 2 septembre 1918 à Montluçon (03). Il passe par
différents régiments: les Cuirassiers, les Zouaves, les Tirailleurs, les
Chasseurs d'Afrique, la Cavalerie du Levant, les Spahis Tunisiens.
Après plusieurs rengagements il prend sa retraite proportionnelle avec
le grade d'adjudant le 1er juillet 1934.
Le 28 septembre 1929 il épouse Raymonde CASIMIR à Moulins et ils ont un enfant.
Source de la photo ci-contre: Archives de la famille.
|
|
Il est rappelé le 26 août 1939 et nommé adjudant-chef le 22 janvier 1940. Il est fait prisonnier le 20 juin 1940 à Charmes (88) et interné le 2 juillet au Stalag XII D à Trèves avec le matricule N° 2024.
Il s'évade le 30 août 1940 et rejoint la Compagnie de Travailleurs à Aureilhan (65). Il est démobilisé le 28 février 1942, mais se rengage à partir du 20 juillet 1942 par périodes de trois mois renouvelables dans la 1ère Compagnie de Guet. Il se retire avec le grade d'adjudant-chef en 1943 à Moulins au 111 bis, rue des Garceaux.
Puis il devient receveur buraliste des Contributions Indirectes et est domicilié 40, rue du Colonel Denfert à Chalon-sur-Saône (71).
Il entre dans la Résistance à l'OCM (Organisation Civile et Militaire).
|
|
Source du document ci-dessus: Archives de la famille.
|
Organisation Civile et Militaire: «Elle naît à Paris en décembre 1940. (…) Elle recrute dans les milieux de la bourgeoisie: industriels, ingénieurs et commerçants, avocats et architectes, universitaires, hauts fonctionnaires. Elle puise aussi au vivier des officiers de réserve. Nationalistes et germanophobes, hostiles à la Révolution nationale, ses cadres sont, à l'origine, pour la plupart maréchalistes.» Elle dispose d'un «remarquable réseau de renseignement», «d'efficaces filières d'évasion» et de «petits groupes paramilitaires organisés et armés». Elle noyaute les administrations publiques. Source: Dictionnaire Historique de la Résistance Editions Robert Laffont 2006.
|
Il est arrêté à son domicile par la police allemande le 13 juin 1944 à 4 heures du matin.
Le
28 juillet 1944 il fait partie des 1652 hommes déportés de Compiègne à
Neuengamme où il arrive le 31 juillet dans le convoi N° I.250. Il reçoit
le matricule N° 39517. Après la quarantaine il est transféré au
Kommando de Bremen-Osterort.
|
Bremen-Osterort: Kommando du KL Neuengamme. Les 900 détenus de ce Kommando travaillent à la réalisation d'un bunker pour sous-marins.
Il est évacué le 6 avril 1945 en train vers Sandbostel et le 9 avril 1945 par la route ou à pied vers Neuengamme.
Sources: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation et Mémorial des Français de Neuengamme
|
Il décède le 3 mai 1945 « à bord du Cap Arcona dans la baie de Lübeck» selon l'état civil de Moulins et le JO N°165 du 18 juillet 2012 . La tragédie de la Baie de Lübeck
Les déportés évacués du camp de Neuengamme sont entassés sur 4 bateaux allemands le Cap Arcona, le Thielbeck, le Deutschland et l'Athen. Le 3 mai 1945 ces bateaux sont bombardés par erreur par la Royal Air Force. Plus de 7000 hommes ont péri dans cette tragédie.
Selon le témoignage d'un camarade de déportation à Neuengamme, Johannès PLFUG, dans une lettre en date du 2 août 1945 à l'épouse de Louis NÉRIS, " J'étais avec votre mari dans les derniers moments. Voici les circonstances de notre séparation au moment de l'arrivée des anglais à proximité de Brême. En effet les boches nous ramenèrent à pied vers Neuengamme. Au cours d'une étape , je retrouvais Néris et un camarade des environs de Chalon. Nous reprîmes la route avec nos Kommandos respectifs et ce n'est qu'à Lübeck que je revis votre mari lorsque nous étions à fond de cale sur le cargo ""Athen"". A ce moment votre mari n'allait pas mal du tout, seulement il ne tenait pas sur ses jambes qui étaient enflées démesurément. Alors Néris vit une occasion de sortir de l'enfer du cargo. Il vit le docteur qui le fit remonter sur le paquebot ""Cap Arcona"" où était l'infirmerie. C'était le 3 mai vers 11 H du matin. Le ""Cap Arcona"" était torpillé 4 heures après, il n'y avait que 9 Français survivants. Voyez, Madame, la triste fatalité qui fit que votre mari nous quitta et trouva la mort sur le ""Cap Arcona"".
Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 442222), il est homologué en tant que Résistant au titre de la R.I.F. (Résistance Intérieure Française) et des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).
"Mort pour la France"
"Mort en déportation" suivant l'arrêté du Directeur Général de l'Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 9 mai 2012 paru au Journal Officiel N°165 du 18 juillet 2012.
|
Sources:
- Archives Départementales de l'Allier 1 R 1920.935.1336,
- Archives Départementales de Saône-et-Loire BH 4618, W 119982,
- Archives de la famille
- Dictionnaire Historique de la Résistance sous la direction de François Marcot Editions Robert Laffont 2006
- Etat civil de Moulins (03) et de Chalon-sur-Saône (71)
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004
- Mémorial annuaire des Français à Neuengamme Amicale de Neuengamme
- MemorialGenWeb site Internet
- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 442222)
© AFMD de l'Allier |
|