En 1936 il est désigné «Régent de la Communion Carliste» par son oncle Alphonse-Charles 1er, mais, ayant pris parti contre le général FRANCO, il est finalement expulsé d'Espagne.
En 1940 il rejoint à nouveau l'armée belge en tant que commandant d'artillerie et participe à la Campagne de Flandre et à la Bataille de Dunkerque.
En décembre 1940 il accomplit des missions secrètes de liaison entre le gouvernement de Pétain et le gouvernement britannique dont il traite dans un petit volume Les accords secrets franco-anglais de décembre 1940 , tractations secrètes entre Halifax et Chevalier publié chez Plon en décembre 1940.
En mars 1944 est créé un Comité d'Aide aux Réfractaires du STO (Service du Travail Obligatoire) pour les cacher dans les fermes ou les faire entrer au Maquis Danielle Casanova et dans la Résistance armée. Plusieurs personnalités de la commune de Besson sont contactées, dont le curé, Léon VIRIAT. Ce dernier cache déjà son neveu réfractaire et leur dit de s'adresser au Prince Xavier de BOURBON-PARME de sa part. Ce dernier accepte.
En juin 1944, Jean AMEURLAIN, commandant FTPF interrégional et FFI N°1180, va voir le Prince pour lui demander l'autorisation d'installer le maquis dans ses bois. Non seulement il accepte, mais il fournit des couvertures et met sa bibliothèque à leur disposition pour servir d'infirmerie.
Deux jeunes résistants, Jean-Marie AUCLAIR, 21 ans, et Marcel VIRLOGEUX, 20 ans, sont arrêtés par la Milice à leur domicile et sont internés au Château des Brosses à Bellerive-sur-Allier (03). Alerté, le Prince demande une entrevue au Maréchal Pétain et fin juillet, faute d'essence, part en vélo à Vichy pour rencontrer ce dernier. Il lui explique qu'il s'agit des fils de ses métayers et qu'ils n'ont rien à voir avec la Résistance et obtient leur libération, mais est lui-même arrêté.
Il raconte son arrestation dans une lettre en date du 13 août 1945: « Je fus arrêté le 22 juillet après diverses perquisitions par la Feldgendarmerie et mené à l'Hospice de Saint-Pourçain; mais je ne fus pas maltraité par eux. Cependant le soir même du 22 juillet j'ai été pris en charge par la Gestapo, mené à Vichy et après les traitements d'usage enfermé dans une cellule noire en sous-sol. Dans les jours qui ont suivi j'ai encore été interrogé (!) 2 fois! Je n'ai pas connu les noms des personnages (!) de la Gestapo, car j'étais toujours ramené à ma cellule noire sans pouvoir parler à qui que ce soit. Enfin j'ai fini par être mis dans une petite cellule surpeuplée pendant quelques jours, puis expédié, toujours pour être remis en cellule, au 92ème à Clermont et de là en Allemagne".
Note de l'AFMD de l'Allier: Les agents de la Gestapo se nommaient WESER et ESSINGER.
De Vichy il est transféré à la prison du 92ème Régiment d'Infanterie à Clermont-Ferrand. Le convoi référencé N° I.275 dans le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation part le 20 août1944 de Clermont-Ferrand avec au moins 239 hommes. Le train est bloqué à plusieurs reprises en particulier trois jours à Paray-le-Monial (71) par des résistants. Le Prince de BOURBON-PARME et Monseigneur PIGUET qui ont accompli des actes de résistance sont considérés comme des personnalités-otages et vont voyager dans un wagon de 3ème classe gardé. Mais l'arrivée est brutale.
Témoignage de Monseigneur Gabriel PIGUET, évêque de Clermont-Ferrand:
«Le mercredi 30 août au matin, après dix jours et dix nuits de voyage, le train est arrêté dans la petite gare alsacienne de Rothau.(…) Tous les prisonniers descendent du train. (...) C'est une nouvelle vie qui commence. Je suis frappé d'un magistral coup de pied dans les reins, tandis que le Prince de Bourbon-Parme est violemment brutalisé avec un canon de fusil par l'un de nos gardiens ».
Source: Prison et Déportation SPES 1947
Comme les autres détenus le Prince de Bourbon-Parme et Monseigneur PIGUET devront effectuer les 8 kilomètres de pente ardue qui séparent la gare de Rothau et le camp du Struthof. Celui-ci se trouve à 800 mètres d'altitude et est difficile d'accès. C'est un camp de concentration de type III, c'est-à-dire que la rentabilité compte moins que l'extermination. Lorsqu'il fut évacué en septembre 1944 il y avait presque 7000 détenus.
|