MARODON Henri
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est né le 4 septembre 1920 au domicile de ses parents rue du 29 juillet à Cusset (03). Son père Alphonse est galochier et sa mère Françoise née JACQUELIN est sans profession.
Carrier il est domicilié rue du 29 juillet à Cusset (03).
Source de la photo: Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand. |
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Il va au Chantier de Jeunesse du 20 mars 1941 au 20 octobre 1941.
Faisant partie des classes 1920-21-22 il est recensé à Cusset pour partir au STO (Service du Travail Obligatoire).
Par la loi du 16 février 1943 du gouvernement de l'Etat Français est créé le Service du Travail Obligatoire qui impose aux hommes nés au dernier trimestre 1919 ou en 1920-21-22 d'aller travailler pendant deux ans en Allemagne.
Il en est exempté conformément à la circulaire 1M1 paragraphe 17a page 9. Il rejoint ensuite le maquis en Montagne Bourbonnaise le 20 mars 1943, puis celui de Thiers (63).
Il est arrêté le 9 juillet 1943 au hameau de Mascaron à Sainte-Agathe (63) par la gendarmerie de Thiers.
Il est interné à Thiers, puis à Riom (63) où il est jugé par la Section Spéciale de la Cour d'Appel de Riom le 11 septembre 1943. Il est condamné à 5 ans de réclusion pour «détention d'armes, de munitions et de fausses cartes d'identité» et est transféré 15 octobre 1943 à la centrale d'Eysses (Lot-et-Garonne).
Son nom figure sur le registre d'écrou sous le N° 552.
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Source du document ci-dessus: Archives Départementales du Lot-et-Garonne Registre d'écrou de la Centrale d'Eysses 940 W 118.
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Du 19 au 23 février 1944 il participe à l'insurrection de la Centrale. Celle-ci échoue de peu. Mais ils ont réussi à faire prisonnier le directeur.
Les G.M.R. sont appelés en renfort. Les G.M.R. sont créés par le décret du 7 juillet 1941 et relèvent de la Sécurité Publique et donc de la police. Leur mission est d'assurer le maintien de l'ordre, mais fin 1943 ils vont commencer à être utilisés à des fins militaires, notamment contre les maquis, dont celui de la Pourière à Châtel-Montagne. Ils sont dissous à la Libération et, après épuration, intégrés aux C.R.S. (Compagnies Républicaines de Sécurité). Devant la menace d'un bombardement par les troupes allemandes, les insurgés se rendent. A la suite de tractations le directeur est libéré, mais ne tiendra pas ses promesses et 12 prisonniers seront fusillés le 23 février 1944.
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Le 30 mai les 1100 prisonniers sont évacués par la Division Das Reich. Sur le registre il est indiqué: «remis aux autorités allemandes S.T. Toulouse le 30/5/44» et pour le préfet du Lot-et-Garonne ils ont été «pris en charge le 30 mai dernier par les Autorités allemandes» et transférés à Compiègne dans des wagons à charbon.
Cette unique photo des emprisonnés d'Eysses en colonne par cinq, les mains sur la tête, au moment où ils quittaient la Centrale aux mains des S.S., le 30 mai 1944 pour la gare de Penne-d'Agenais (Lot-et-Garonne) où ils allaient être embarqués vers Compiègne, a été prise par un garde mobile d'une fenêtre dominant la cour d'honneur.
Source de la photo: L'insurrection d'Eysses 19/23 février 1944 Une prison dans la Résistance Amicale des Anciens d'Eysses Editions Sociales 1974 | |
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Le 18 juin 1944 il est déporté de Compiègne à Dachau où il arrive le 20 dans le convoi N° I.229. Il reçoit le matricule N° 73719 et est transféré après la quarantaine au Kommando de Kempten.
Kempten: Kommando du KL Dachau. Ouvert en novembre 1944 ce Kommando travaille pour la firme F.Sachse. Il est situé dans le sud-ouest de la Bavière.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
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Source du document ci-dessus: Service International de Recherches d'Arolsen 10194041.
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Il est libéré le 26 avril 1945 par les troupes américaines et rentre le 8 mai 1945.
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Il adhère à l'Association des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes de l'Allier.
Selon le Service Historique de la Défense (GR 16 P 395451), il est homologué en tant que Résistant au titre de la R.I.F. (Résistance Intérieure Française) et des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).
La carte de Déporté Résistant lui est attribuée sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 18 mars 1953.
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Source du document de gauche: Archives de l'Association des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes de l'Allier.
Source du document de droite: Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand.
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Le 17 août 1946 il épouse Yvette GROGNET à Saint-Victor-Montvianeix (63).
Il décède le 7 mars 1984 à Vichy (03).
Suivant l'article 1er de l'arrêté du Ministère de la Défense en date du 20 avril 1990, le "Bataillon F.F.I. de la Centrale d'Eysses" est assimilé à une unité combattante pour la période du 9 décembre 1943 au 31 mai 1944.
Sources:
- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1, 1 R 1940.1079.526, 778 W 18 recensement S.T.O. Cusset,
- Archives Départementales du Lot-et-Garonne Registre d'écrou de la Centrale d'Eysses 940 W 118
- Archives Départementales du Puy-de-Dôme 908 W 128, 107 W 386,
- Archives du Camp de Dachau sur Ancestry.com et JewishGen.org
- Archives Municipales de Cusset
- Bulletin Officiel des Armées Arrêté du 20 avril 1990
- Archives de l'Association des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes de l'Allier
- Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand
- Etat civil de Cusset (03)
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004
- Mémorial annuaire des Français de Dachau Amicale des Anciens de Dachau 1987
- Office Départemental des Anciens Combattants de l'Allier - Service Historique de la Défense (GR 16 P 395451) - Service International de Recherches d'Arolsen 10194041,
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