DURANTIN Henri Alban
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Est né le 16 avril 1902 au domicile de ses parents rue Bréchimbault à Moulins (03). Son père François est menuisier et sa mère Berthe née JAVELLE est sans profession.
Il est réformé le 16 juillet 1925.
Le 1er mai 1932 il épouse Marguerite MARTIN à Buxières-les-Mines (03).
Source de la photo ci-contre: Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand. |
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Il exerce la profession d'ébéniste tapissier au 7, rue Bréchimbault à Moulins jusqu'à son arrestation par la Gestapo le 28 février 1943 à 6 H 30 du matin.
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Selon une note de renseignements du Commissaire de Police de Moulins en date du 29 mai 1943, "Son arrestation a beaucoup surpris. Il passait en effet pour un homme d'idées modérées. Elevé dans un pensionnat religieux , demeuré en contact avec les milieux catholiques de Moulins, il fréquentait lui-même assez régulièrement l'église. Avant guerre, il s'était montré hostile au Front Populaire et n'avait pas hésité à adhérer au mouvement des volontaires nationaux dirigé par le Colonel DE LA ROCQUE. Tout permet donc d'affirmer que DURANTIN était anti-communiste. Malheureusement pour lui il avait un tempérament trop expansif et il a pu tenir des propos qui dépassaient certainement sa pensée".
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Les motifs en sont multiples: il aide des prisonniers de guerre évadés à franchir la Ligne de Démarcation selon l'attestation d'un membre de la police, il fournit à la résistance des informations sur les déplacements des troupes allemandes dans la région de Moulins, il tient des propos anti-allemands et il est communiste si l'on en croit sa déclaration dans son adhésion à son retour à l'association "Ceux de la Mal-Coiffée" . Selon une note de renseignements de la police il commet "certaines imprudences verbales".
Il est interné à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins, avant d'être transféré le 8 mars à Compiègne. Source du document ci-contre: Archives Municipales de Moulins 5 H 81.
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Le 16 septembre 1943 il est déporté de Compiègne à Buchenwald où il arrive le 18 dans le convoi N° I.136.
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Source du document ci-dessus: Service International de Recherches d'Arolsen 5797569.
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Il y reçoit le matricule N° 21333. Après la quarantaine il reste au camp central de Buchenwald.
«De
1943 à la fin de 1944, voire au tout début de 1945, le camp devient un
vivier de main d'œuvre corvéable à merci et renouvelable à volonté pour
la production de guerre. Le développement des Kommandos s'amplifie. Des
usines sont installées dans l'enceinte du camp: la DAW (ateliers
allemands d'armement), la Gustloff qui fabrique des armes légères et la
Mibau-Siemens qui fabrique des pièces de précision pour les V2.
L'exploitation des déportés tourne à l'extermination par le travail.» Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Tome I. Il y est libéré le 11 avril 1945 et rentre le 21 avril. |
Le 4 juillet 1945 il adhère à l'association «Ceux de la Mal-Coiffée» présidée par Maître Maurice TINLAND, un authentique résistant moulinois. Comme motifs de l'incarcération il écrit qu'il est «communiste et ami intime de Chabridon candidat communiste».
La carte de déporté politique N°1.111.14482 lui est attribuée sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 4 février 1955.
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Source: Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand.
Il décède le 27 février 1982 à Moulins.
Sources:
- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1, 1 R 1922.955.2313, 1580 W 1, 1580 W 7, 996 W 158.01, 1289 W 91,
- Archives Municipales de Moulins 5 H 80, 5 H 81,
- Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand
- Etat civil de Moulins (03)
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004
- Mémorial Buchenwald Dora Kommandos Association Française Buchenwald Dora et Kommandos
- Office Départemental des Anciens Combattants de l'Allier
- Service International de Recherches d'Arolsen 5797569,
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