PONTET Henri Auguste
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est né le 27 janvier 1899 au domicile de ses parents au lieudit La Tannerie à Buxières-les-Mines (03). Son père Jacques est ouvrier mineur et sa mère Octavie née CHALMIN est sans profession.
La famille se retrouve dans le Nord pendant la Première Guerre Mondiale. Selon Robert FALLUT c'est en voulant désamorcer un obus pour en vendre le cuivre qu'il perd quatre doigts de la main gauche. L'amputation partielle de ces quatre doigts lui vaut d'être exempté de service militaire le 4 septembre 1918. Source de la photo: Archives de Robert Fallut. |
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Après le décès de son père, la famille revient au pays. Il travaille dans plusieurs mines de Buxières-les-Mines. Autodidacte, militant syndical intransigeant, redoutable et redouté, il est chassé de toutes les mines pour son activité inlassable. Il milite à la C.G.T. et participe à la création de la Jeunesse Ouvrière dont le 1er Congrès se tient à Montluçon en 1921.
1er Congrès de la Jeunesse Ouvrière à Montluçon (03) en 1921. Source: Robert Fallut. | |
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En 1939, il contribue à la constitution du Parti Communiste clandestin par la formation du premier triangle avec Célestin GUILLAUMET et Gilbert LAJARGE en liaison avec André CHICAUD de Montluçon.
Le 14 août 1941 à la mine des Plamores à Buxières une grève a lieu pour de meilleures conditions d'hygiène et de travail. Désigné comme meneur, il fait l'objet, par arrêté préfectoral du 20 août, d'une mesure d'éloignement. Il est donc arrêté le 28 août par les gendarmes du Montet et interné au camp de Nexon (Haute-Vienne), puis il est transféré au camp de Saint-Paul-d'Eyjeaux
Le 6 juillet 1942 le Commissaire des Renseignements Généraux de l'Allier émet «un avis nettement défavorable» à sa libération conditionnelle ainsi qu'à celle de deux autres Buxiérois, Gilbert et Léon LAJARGE:
«PONTET Henri Auguste: Communiste en relations avec les éléments clandestins du Parti, a incité les mineurs de ST HILAIRE à se mettre en grève pour des motifs futils.
A une certaine influence dans les milieux ouvriers où il a toujours exercé une propagande politique active en faveur des doctrines moscoutaires.
Ces trois internés reprendront, dès leur libération, certainement contact avec les éléments clandestins du parti communiste et sont susceptibles de mener au sein de ce parti une action politique.»
Il obtient une permission de 3 jours du 2 au 4 décembre 1942 pour assister à l'enterrement de son beau-père, Joseph LAMBOLLEY, décédé le 28 novembre. Il ne rejoint pas le camp, mais passe dans la clandestinité dans le département de la Loire où il est chargé du ravitaillement.
Le 19 décembre 1942 le Service Régional de Police de Sûreté de Clermont-Ferrand lance un avis de recherche: "CIRCULAIRE INTÉRIEUR 19427 -Rechercher activement PONTET Henri Auguste, né le 27 janvier 1899 à Bruxelles-les-Mines, disparu du 2 au 4 décembre courent de cette localité. signalement: taille 1m68, cheveux chatain, yeux gris ardoise, nez légèrement abaissé, bouche assez petite, menton triangulaire, teint mat, corpulence moyenne. Marque particulière: main gauche, trois doigts coupés, deuxième phalange et pouce première phalange. En cas découverte, garder à vue étroitement et aviser urgence Direction Police Sûreté 7ème section Vichy". Source: Archives Départementales du Puy-de-Dôme 1296 W 123.
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En mai 1944 il est arrêté par la Milice en gare de Bellevue à Saint-Etienne (42) alors qu'il est en possession d'une fausse carte d'identité.
Il est conduit au siège de la Milice, où il subit un interrogatoire très violent, qui le défigure à un point tel qu'un de ses camarades ne le reconnaît pas.
Le 7 juin, il est remis à l'autorité judiciaire qui le fait interner à la prison de Saint-Etienne. De là, il est transféré le 15 juin à la prison Saint-Paul à Lyon. Les prisonniers sont livrés aux Allemands par les autorités françaises. Selon le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, «Dans la matinée du 29 juin, les autorités françaises investissent les lieux et font descendre dans la cour des centaines d'internés. Elles procèdent à la levée d'écrou. Sortis de la prison, les détenus sont livrés aux Allemands qui attendent à l'extérieur. Ils sont embarqués dans des camions militaires et des autobus réquisitionnés qui prennent aussitôt la direction de la gare de marchandises toute proche de Lyon-Perrache». |
Le 29 juin 1944 il fait partie des 720 hommes déportés de Lyon à Dachau où il arrive le 2 juillet dans le convoi N° I.234. Il reçoit le matricule N° 75917. et après la quarantaine il reste au camp central de Dachau au Block des Invalides.
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Source du document ci-dessus : Mémorial annuaire des Français de Dachau.
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Après la quarantaine il reste au camp central de Dachau au Block des Invalides.
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| | Il décède le 25 septembre 1944 à Dachau (Allemagne). Selon un témoignage il serait mort d'une pneumonie. "Mort pour la France" Le 24 août 1946 le Conseil Municipal de Buxières-les-Mines décide de dénommer l'avenue de la Mairie "Avenue Henri Pontet".
Photo: Jacky Laplume. Remerciements.
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Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 485880), il est homologué en tant que Résistant au titre des F.F.I. (Forces Françaises de l'Intérieur).
"Mort en déportation" suivant l'arrêté du Secrétariat d'Etat aux Anciens Combattants en date du 3 novembre 1997 paru au Journal Officiel N° 22 du 27 janvier 1998.
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Sources:
- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1, 1 R 1919.927bis.968, 996 W 62.02,
- Archives Départementales du Puy-de-Dôme 1296 W 123.
- Archives du camp de Dachau sur Ancestry.com et JewishGen.org
- Archives d'André Guillaumet
- Archives Municipales de Buxières-les-Mines
- Etat civil de Buxières-les-Mines (03)
- Fallut Robert Faits divers 1939-1945 dans le canton de Bourbon-l'Archambault Imprimerie Guériaud mars 2003
- Légifrance site Internet
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004
- Mémorial annuaire des Français de Dachau Amicale des Anciens de Dachau 1987 - Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 485880) - Sérézat André Biographie d'Henri Pontet
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