CHANDIOUX Léon
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né le 6 novembre 1919 au domicile de ses parents au lieudit Les
Turriers à Beaulon (03). Son père Léon est journalier et sa mère
Claudine née GIRAUD est sans profession.
Il fait son apprentissage et devient ouvrier mécanicien chez Henri TALPIN au bourg de Beaulon.
Note de
l'AFMD de l'Allier: Henri TALPIN, né le 23 juin 1902 à Beaulon, grande
figure de la Résistance dans la région de Beaulon, membre de l'Armée
Secrète et des M.U.R. (Mouvements Unis de Résistance), arrêté le 3 août
1943 à Beaulon, interné à Moulins et à Nevers, est fusillé par les
Allemands le 17 novembre 1943 à Nevers (58).
Source de la photo ci-contre: Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains 21 P 434 958.
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Incorporé le 9 juin 1940 Léon CHANDIOUX est affecté au Dépôt d'Artillerie Auto N° 313. Le 19 août 1940 il est versé dans le Chantier de Jeunesse de Castres. Après une permission il ne rejoint pas le corps d'affectation, le 162ème Régiment d'Infanterie 15ème Compagnie à Montpellier (34).
Il revient à Beaulon où il est domicilié au lieudit Valatte. Né au cours du dernier trimestre de 1919, il est recensé pour le S.T.O. comme ses camarades nés en 1920-1921-1922.
S.T.O.: Par la loi du 16 février 1943 du gouvernement de l'Etat Français est créé le Service du Travail Obligatoire qui impose aux hommes nés au 4ème trimestre de 1919 et en 1920-21-22 d'aller travailler pendant deux ans en Allemagne.
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Source du document ci-dessus: Archives Départementales de l'Allier 778 W 17 S.T.O.
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Réfractaire au S.T.O., il est arrêté par la Gestapo dans le car qui fait la liaison Moulins-Beaulon le 6 juin 1943 et est interné à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins (03), jusqu'au 27 août, date à laquelle il est transféré à Compiègne.
Le 16 septembre 1943 il est déporté de Compiègne à Buchenwald où il arrive le 18 dans le convoi N° I.136. Il y reçoit le matricule N° 21480. Après la quarantaine il est transféré au Kommando de Dora.
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Source du document ci-dessus: Service International de Recherche d'Arolsen 1.1.5.3 / 5662718.
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Dora: Ce camp dépend à l'origine du KL Buchenwald qui n'est situé qu'à environ 80 km. Il a été créé en septembre 1943 pour accueillir dans ses tunnels l'usine de Peenemünde bombardée par la RAF le 17 août 1943. Les déportés travaillent en deux équipes de douze heures. Ils creusent des galeries dans des conditions abominables. Ils restent six mois sans voir le jour et couchent à même le sol. La mortalité est très élevée. Dora devient autonome en octobre 1944.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
Selon le jugement du Tribunal Civil de Moulins en date du 25 juin 1951, la date présumée du décès de Léon CHANDIOUX est fixée au 21 octobre 1943 sans indication de lieu. C'est la même date qui est retenue dans le JO N° 198 du 28 août 2009.
Selon les Archives polonaises de Lublin-Maïdanek (PMM. GKBZN 16/10), Léon CHANDIOUX figure sous le N° 156 sur la liste.
Il figure également sur la liste des Français du convoi d'extermination parti le 15 janvier 1944 de Dora vers Lublin. Cette liste se trouve dans Le Mémorial des Français Non-Juifs Déportés à Auschwitz, Birkenau et Monowitz d'Henri CLOGENSON et Paul LE GOUPIL.
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Début 1944 le 15 janvier il est transféré dans le premier des trois convois de malades vers Lublin-Maïdanek soit disant dans un camp de repos. Il s'agit en fait d' «un transport d'extermination» selon André ROGERIE. «Tout ce qui n'est pas absolument apte au travail doit quitter les lieux dans la nuit: le revier, le schonung, les malades, tous doivent (…) prendre le train pour une destination inconnue, pour un camp meilleur, paraît-il».
En fait de «camp meilleur» il s'agit du camp mouroir de Lublin-Maïdanek vers lequel trois convois partiront de Dora. Léon CHANDIOUX figure sur la liste du premier convoi.
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Source du document ci-dessus; Archives polonaises de Lublin-Maïdanek PMM. GKBZN 16/10: N°156. Document transmis par Josef Jazbinsek.
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Source du document ci-dessus: Service International de Recherche d'Arolsen 1.1.5.3 / 5662720.
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Dans le document ci-dessus figurent 2 dates: le 18.Sep.1943, date de son arrivée à Buchenwald, et le 15.1.44, date de son départ pour Lublin. |
Donc sa mort est postérieure au 15 janvier 1944.
Son nom figure au Monument aux Morts de Beaulon.
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Photo: AFMD de l'Allier.
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Selon l'attestation en date du 18 avril1947 du Docteur Guillaumin, médecin-capitaine de réserve, ancien responsable de l'Armée Secrète pour le secteur de Beaulon (Allier), Léon CHANDIOUX était "agent de renseignements du groupe de l'A.S. et de la Section de parachutage de Beaulon".
Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 118822), il est homologué en tant que Résistant au titre de la R.I.F. (Résistance Intérieure Française).
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"Mort en déportation" suivant l'arrêté du Secrétariat d'Etat à la Défense en date du 7 août 2009 paru au Journal Officiel N° 198 du 28 août 2009.
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Sources:
- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1, 1 R 1939.1075.1235, 778 W 17,
- Archives Départementales du Puy-de-Dôme 908 W 555
- Archives polonaises du camp de Lublin-Maïdanek transmises par Joseph Jazbinsek
- Clogenson Henri et Le Goupil Paul Mémorial des Français Non-Juifs Déportés à Auschwitz, Birkenau et Monowitz publié à compte d'auteur
- Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains 21 P 434 958
- Etat civil de Beaulon (03)
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004
- Mémorial Buchenwald Dora Kommandos Association Française Buchenwald Dora et Kommandos
- MemorialGenWeb site Internet
- Rogerie André Vivre c'est vaincre Imprimerie Ménard-Garnier 2000 - Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 118822) - Service International de Recherche d'Arolsen 1.1.5.3 / 5662717,1.1.5.3 / 5662718, 1.1.5.3 / 5662719, 1.1.5.3 / 5662720,
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