JOINT Roger
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né le 6 janvier 1927 à Evaux-les-Bains (23). Son père André est
mécanicien et sa mère Irène née DAGUENET est sans profession.
Aide dessinateur à la Société du Gaz à Montluçon (03) il est domicilié aux Islets rue des Faucheroux à Montluçon. Source de la photo: Archives de Paris 3595 W 042.
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Il est arrêté en compagnie de Roger ROUMY lors de l'attaque allemande du Maquis de Mazirat le 25 mai 1944 au Bois de Tigoulet près d'Arpheuilles-Saint-Priest (03).
Selon l'attestation de Robert BRISSAT, ex-commandant F.F.I. Pseudo "MILLET", "Dès son entrée au mouvement, le jeune JOINT fut chargé de diffuser des tracts et des journaux parmi ses jeunes camarades. Il fournit en outre des renseignements sur les principales usines de Montluçon. Le 17 mai 1944, répondant à l'appel du colonel GASPARD, chef des F.F.I. d'Auvergne, il se rendit au maquis de Mazirat (Allier), avant de rejoindre le Cantal. Au moment du départ, la pénurie des moyens de transport obligea un groupe de maquisards à rester sur place. Les Allemands cernèrent la région le lendemain, incendiant des maisons et massacrant plusieurs personnes. Roger JOINT et ses camarades cherchèrent à échapper, mais surpris par une patrouille, ils furent arrêtés".
Ses camarades et lui rejoignent à pied la Caserne Richemond encadrés par des soldats de la Wehrmacht. Au bout d'une semaine il est transféré en car à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins (03), puis le 9 juin au Frontstalag 122, c'est-à-dire Compiègne, où il est immatriculé sous le N° 40469.
Le 18 juin 1944 il fait partie des 2139 hommes déportés de Compiègne à Dachau où il arrive le 20 dans le convoi N° I.229. Il y reçoit le matricule N° 72658.
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Source du document ci-dessus: Mémorial annuaire des Français de Dachau.
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Document à gauche: Fiche individuelle. Source: Service International de Recherche d'Arolsen 1.1.6.2 / 10115360. Document à droite: Fiche individuelle remise par l'armée américaine. Source: Service International de Recherche d'Arolsen 1.1.6.2/ 10115360.
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Après la quarantaine, il est affecté au Kommando de Germering-Neu-Aubing.
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| | "Le matin nous partions en colonnes, gardés de chaque côté par des soldats, le fusil à la main. A l'usine un cordon de soldat à l'extérieur et des postes un peu partout dans le hall, aux portes, aux W.C., etc... Et nous travaillions ainsi de 6 h. à 18 heures avec 1/2 h. pour manger à midi. Ajouter à cela les bombardements aériens alliés, l'extrême fatigue et la nervosité des premiers temps de l'incarcération et vous aurez une idée de notre vie là-bas. L'usine ayant été détruite et 40 de nos camarades tués, nous fîmes du déblaiement, du déterrage de bombes non éclatées, du bétonnage d'abris souterrains, etc... Nous revînmes ensuite sur Dachau d'où je repartis au mois de septembre pour un autre Kommando, également une usine d'aviation, où je devais rester jusqu'au 29 avril et subir tous les bombardements, tous les mitraillages auxquels nous pouvions être exposés, étant placés entre 2 terrains d'aviation , une usine d'avions sans hélice et l'autostrade de Munich leur servant de piste de départ. Je dois dire qu'il ne tomba jamais de bombes sur le camp, mais à 30 ou 50 mètres autour. C'était juste."
Source: Archives Départementales de l'Allier Fonds Rougeron "MUR Bourbonnais" 10-6-45. |
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Germering-Neu-Aubing:
Kommando du KL Dachau. Situé près de Puchheim, ce Kommando n'est en
activité que de mai à septembre 1944. Les détenus auraient travaillé
pour les usines Dornier.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
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Après un bref retour à Dachau il est transféré à Ottobrunn comme électricien.
Ottobrunn:
Kommando du KL Dachau. Situé près d'Hohenbrunn et de Munich, ce
Kommando était rattaché à un institut de recherches aéronautiques de
l'armée.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
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Source du document ci-dessus: Service International de Recherche d'Arolsen 1.1.6.1 / 9917253.
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Selon son témoignage il est libéré par l'avance alliée le 6 mai 1945 à Bad Wiessee sur le lac Tegernsee et est rapatrié le 10 mai.
Le 24 décembre 1949 il épouse Simone PRUDENT à Pont-d'Ain (01).
Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 310243), il est homologué en tant que Résistant au titre des F.F.I. (Forces Françaises de l'Intérieur) et des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).
La carte de
Déporté Résistant N° 1.001.21518 lui est attribuée sur décision du
Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 20
mars 1954.
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Source du document ci-dessus: Archives de Paris 3595 W 042.
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La carte de C.V.R. (Combattant Volontaire de la Résistance) N° 054105 lui est attribuée le 30 octobre 1956.
Il décède le 18 octobre 2009 à Gassin (Var).
Sources: - Archives de Paris 3595 W 042
- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1, 654 W 6, Fonds Rougeron "MUR Bourbonnais" 10-6-45,
- Archives du camp de Dachau sur Ancestry.com et JewishGen.org
- Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains 21P 576984 et GR 16P 310243
- Etat civil d'Evaux-les-Bains (23)
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004
- Mémorial annuaire des Français de Dachau Amicale des Anciens de Dachau 1987
- Office Départemental des Anciens Combattants de l'Allier
- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 310243)
- Service International de Recherche d'Arolsen 1.1.6.1 / 9917253, 1.1.6.2 / 10115360, 1.1.6.7 / 10670489,
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