DUBOISSET Aimé Eugène
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| est né le 26 février 1922 au domicile de ses parents au Rechat à Vernusse (03). Son père Alexandre et sa mère Joséphine sont cultivateurs.
Domicilié Cour 6 Cité Dunlop à Montluçon (03), il est chef d'équipe à l'usine Dunlop.
Source de la photo: ODACVG du Puy-de-Dôme.
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Il va aux Chantiers de Jeunesse à Mézières-en-Brenne (36) et en est libéré le 26 octobre 1942.
Il est requis au titre de la loi du 4 septembre 1942 sur l'orientation de la main-d'œuvre pour aller travailler en Allemagne dans le cadre de l' «Aktion Sauckel».
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Le 6 janvier 1943 il fait partie des 150 ouvriers qui doivent partir en Allemagne. Une manifestation est organisée en gare de Montluçon le 6 janvier 1943 pour empêcher le départ des requis. Le service d'ordre est vite dépassé.
Selon la lettre en date du 7 janvier 1943 du préfet de l'Allier au Chef du Gouvernement: «Le nombre de personnes stationnant sur les quais s'élevaient à 3000 environ à ce moment- là. Une grande partie d'entre elles se précipitèrent dans les wagons, quelques-unes pénétrèrent à l'intérieur des voitures pour faire descendre les ouvriers requis. 37 seulement sur 150 qui composaient le convoi restèrent à leur place et purent continuer le voyage, les autres quittèrent le train et se dispersèrent malgré les efforts du service d'ordre qui se trouvait submergé par le flot des manifestants».
Source: Archives Départementales de l'Allier 1218 W 2.
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Aimé DUBOISSET est l'un des 37 ouvriers qui partent à destination de l'Allemagne. Il est envoyé à Priebus où il est affecté à l'usine Kruger et Schroeber. Il commet des sabotages et refuse de travailler pour les Allemands.
Son employeur le dénonce alors à la Gestapo qui l'arrête le 10 mai 1943. Sont également arrêtés pour les mêmes motifs: René CHEVALIER, Aimé FOUREAU et Raymond LAUVERGNE. Il est interné à la prison centrale de Görlitz en attendant de passer le 19 octobre 1943 devant le tribunal de Glogau. Il est condamné par ce tribunal à 6 mois de camp de concentration et au travail forcé.
Il finit sa peine à Görlitz le 19 novembre 1943 et transite par différents camps (Breslau, Posen, Torn, Dantzig et Stettin) avant d'arriver le 5 janvier 1944 au camp de concentration de Sachsenhausen.
Face à l'avance des troupes soviétiques en avril 1945 le camp est évacué et Aimé DUBOISSET arrive dans les environs de Dresde où il est libéré par les Alliés. Il fait un séjour de convalescence à Bregenz sur l'île de Reichenau sur la rive droite du lac de Constance et est rapatrié le 30 juin 1945.
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Source du document ci-dessus : Service International de
Recherche d’Arolsen 77446697.
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Il adhère à l'Association des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes de l'Allier.
La
carte de Déporté Politique N° 1.111.07050 lui est attribuée sur
décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en
date du 15 septembre 1953.
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Source du document de gauche: Archives de l'Association des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes de l'Allier.
Source du document de droite: ODACVG du Puy-de-Dôme.
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Malade il est soigné au Centre des Déportés au Château de Brignat à Montluçon, puis il est embauché à l'usine Dunlop de Montluçon avant de partir à Bourg-Lastic du 27 octobre 1947 au 18 février 1948.
Le 28 mars 1949 il épouse Camille AUZEL à Montluçon.
Il décède le 15 mai 1985 à Désertines (03). |
Sources:
- Archives Départementales de l'Allier 1580 W 7, 1864 W 1, 1218 W 2,
- Archives de l'Association des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes de l'Allier
- Bureau des Archives des Victimes des Conflits Contemporains à Caen
- Etat civil de Vernusse (03)
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004
- Office Départemental des Anciens Combattants et Victimes de Guerre du Puy-de-Dôme
- Service
International de Recherche d’Arolsen 77446697,
© AFMD de l'Allier |
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