Selon un certificat de la 8ème Région Militaire il «a servi dans les Forces Françaises de l'Intérieur au titre des formations suivantes et dans les départements ci-après
Maquis F.T.P.F. de Saint-Pourçain Allier du 9/7/43 au 17/8/43
Corps Franc des Cheminots de Montluçon Allier du 18/8/43 au 5/3/44».
Il est arrêté le 5 mars 1944 au cours d'une mission suite à une action organisée et ordonnée par le groupe armé des cheminots contre une chemiserie de Montluçon dans la nuit du 11 au 12 février 1944. Cette action avait pour but de récupérer « des vêtements pour l'habillement des clandestins dépourvus de carte textile». Il est interné à la prison de Riom (63).
Le 20 mai 1944 il est condamné à 5 ans de réclusion par la Section Spéciale de la Cour d'Appel de Riom (63) pour «vol qualifié dans un but subversif», «avec cette circonstance que ledit vol a été commis afin de favoriser le terrorisme, le communisme, l'anarchie et la subversion sociale et soulever un état de rébellion contre l'ordre social légalement établi».
Où vont se nicher le terrorisme et l'anarchie??? Qu'avait «soustrait» André CALLAME pour mériter 5 ans de réclusion? …«divers objets mobiliers (chemises, caleçons, pyjamas, chemisiers, etc.)».
Dans son attendu la Section Spéciale ajoute cyniquement qu'elle fait preuve d'indulgence en indiquant «qu'en raison du jeune âge des deux accusés, délinquants primaires, il y a lieu de ne leur infliger que le minimum de la peine encourue».
Le 28 juin 1944 la prison de Riom est vidée et les 182 détenus partent en car pour Compiègne.
Le 2 juillet 1944 il est déporté de Compiègne à Dachau dans le Train de la Mort référencé N° I.240 dans le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
Selon le Mémorial annuaire des Français de Dachau de l'Amicale des Anciens de Dachau,
«Lors d'un arrêt prolongé du train en gare de St Brice près de Reims, par temps orageux et quarante degrés à l'ombre, les wagons se sont transformés en véritables étuves…Plus de cinq cents jeunes hommes sont morts de chaleur, de manque d'eau, d'asphyxie. L'atmosphère (…) a été génératrice de délire et de folie collective, entraînant des scènes d'horreur.
La responsabilité en incombe aux S.S.de la garde. Au moment où la situation devenait intenable, malgré les appels de détresse des détenus, les S.S. ont refusé d'ouvrir les portes, d'aérer les wagons et de distribuer de l'eau, ce qui eut sauvé les mourants.
Il ne s'agit, en la circonstance, ni d'une«bavure» ni d'un accident, mais essentiellement d'une action entrant dans le cadre de «l'entreprise générale et délibérée d'élimination des ennemis du Reich, de caractère authentiquement criminel».
André CALLAME n'arrive pas vivant à Dachau. Il fait partie des 519 victimes recensées dans le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation. A l'arrivée son corps ainsi que celui de ses camarades de souffrance est parti directement au crématoire.
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