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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

DÉLUDET Gilbert Marcel

Archives de la famille

 

est né le 4 août 1883 au domicile de ses parents rue Notre-Dame à Montluçon (03). Son père Sylvain est forgeron et sa mère Catherine née BERTHOMIER est sans profession.

Domicilié à Paris il exerce la profession de coureur cycliste.
 
Photo: Archives de la famille.

Nous sommes à la recherche d'une copie de sa carte de Déporté. Nous contacter: afmddelallier@orange.fr


 
 
Incorporé le 16 novembre 1904 comme dragon de 2ème classe il est démobilisé le 12 juillet 1907 avec le grade de maréchal des logis.
 

Il est employé de commerce et domicilié rue Blanqui à Commentry (03) quand le 8 février 1908 il épouse Marie RICHARD à Commentry (03) et ils ont un enfant.

En mars 1910 il est nommé gendarme à cheval.

En août 1914 il est mobilisé d'abord à l'intérieur, puis aux armées du 1er août 1916 au 7 août 1917, date à laquelle il retourne à l'intérieur jusqu'au 11 novembre 1918. Il gravit les échelons de la hiérarchie et il est adjudant-chef  de gendarmerie en 1933.
 
Le 30 juin 1938 la Légion d'Honneur est attribuée à l'adjudant-chef Gilbert DÉLUDET de la 6ème Légion de Gendarmerie.
 
Atteint par la limite d'âge en août 1938 il se retire à Châlons-sur-Marne (51) route de Sarry. Il trouve un emploi comme chef du personnel aux Etablissements Mielle.

Le 26 juin 1940 il «rejoint volontairement les FFI» et est arrêté le 12 juin 1944 comme «personnalité-otage». Il est interné à la prison de Châlons-sur-Marne.

Le 15 juillet 1944 il est déporté de Compiègne à Neuengamme où il arrive le 18 dans le convoi N° 247. Il reçoit le matricule N° 36695. Il fait partie des 326 personnalités-otages de ce convoi.
 
 
Personnalités-otages: un certain nombre de personnes occupant en général des postes à responsabilité civile, politique ou militaire voire religieuse sont arrêtées souvent de manière préventive à cause du danger qu'elles pouvaient représenter, puis déportées. Elles devaient servir le cas échéant de monnaie d'échange. Elles ont eu un sort enviable en comparaison des autres déportés.
 
 

Selon le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation «Après avoir partagé le sort commun des autres déportés pendant le transport ils sont immatriculés dans la même série et sont isolés dans deux Blocks avec leurs vêtements et leurs objets personnels. Ils sont exemptés de travail au camp et dans les Kommandos extérieurs et peuvent se réunir librement».

Le 12 avril 1945 ils partent à Theresienstadt (Tchécoslovaquie), puis à Brezani où ils sont libérés le 8 mai 1945. Il est rapatrié le 18 mai 1945.
 
 

Documents au centre et à  droite: il rapporte de déportation

- le bout de tissu sur lequel sont indiqués sa nationalité en rouge (F pour Français) et son numéro de matricule (36695)

- la plaque où est inscrit son numéro de matricule.
 
Source: Archives de la famille.
 
Document à gauche: En 1945 il adhère à l'Amicale des Déportés Politiques de Neuengamme. Source: Archives de la famille.
 
Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 172579), il est homologué en tant que Résistant au titre de la R.I.F. (Résistance Intérieure Française).

Il décède le 7 janvier 1971 à Châlons-sur-Marne.
 
 

Sources:

- Archives Départementales de l'Allier 1 R 1903.1280,

- Archives Départementales de la Marne H 3008
 
- Archives de la famille

- Etat civil de Montluçon (03) et de Commentry (03)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 172579)
 
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