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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 
GABARD René Marie
 
 
Archives de la famille

Est né le 23 juillet 1917 au domicile de ses parents au lieudit Les Peux à Créchy (03). Son père Gilbert est sabotier et sa mère Madeleine née CHEVALIER est sans profession.
 
Photo: Archives de la famille.
 
Il est employé de banque, puis le 22 septembre 1937 il s'engage pour 24 mois. Il est affecté à la Base Aérienne d'Avord, puis au Bataillon N° 139 de l'Armée de l'Air du Levant. Il est démobilisé le 23 octobre 1940.
 

Le 2 août 1941 il épouse Carmen SABATIER à Vichy (03) et ils ont deux enfants.

Il entre dans la police et  est nommé Inspecteur auxiliaire de la Police Nationale à compter du 16 juin 1941 et est affecté au commissariat de Bellerive-sur-Allier (03), puis il est promu successivement avec la même affectation

Inspecteur Stagiaire de la Police Régionale par arrêté du 12 novembre 1941

Inspecteur de 3ème classe le 12 mai 1943

Inspecteur de 2ème classe le 9 décembre 1943

Inspecteur de 1ère classe le 21 février 1945.

Son frère Georges ayant été arrêté le 3 mars 1944 par la Milice pour ses activités dans  la Résistance, il est lui-même convoqué le 6 mars à la permanence de la Milice au Petit Casino rue du Maréchal Foch et y est arrêté.

Selon une note des Renseignements Généraux, " Les raisons exactes de son arrestation ne sont pas connues. Il ressort des renseignements recueillis que l'Inspecteur GABARD n'appartenait à aucun groupement de Résistance. Tous les témoignages concordent cependant pour faire ressortir (ainsi qu'il est mentionné dans un état signalétique figurant à son dossier individuel) qu'il ""a toujours travaillé contre les agents allemands ou à leur solde et a rendu de grands services à la Résistance"".

Il est livré à la Gestapo qui le réclamait et est interné à Vichy jusqu'au 24 mars, puis à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins (03) jusqu'au 1er avril, date à laquelle il est transféré à Compiègne.

Le 27 avril 1944 il est déporté de Compiègne à Auschwitz où il arrive le 30 dans le convoi N° I.206. Il reçoit le matricule N° 185592.

C'est l'un des trois convois de non-juifs à être dirigés en wagons à bestiaux sur Auschwitz. Il met quatre jours et trois nuits pour arriver à destination. Ce convoi est resté célèbre sous le nom de Convoi des Tatoués. Là 1665 hommes vont être immatriculés et tatoués.

Pourquoi Auschwitz? Les historiens se sont interrogés. Plusieurs hypothèses sont possibles: soit il s'agissait d'exterminer rapidement ces déportés soit de les transférer dans des kommandos de travail dépendant d'Auschwitz soit parce qu'il n'y avait plus de place à Buchenwald.

C'est, semble-t-il, la dernière hypothèse qui est retenue. En effet arrivés à Auschwitz le 30 avril 1561 de ces déportés vont en repartir à destination de Buchenwald le 12 mai. Ils y seront restés deux semaines.

A Buchenwald René GABARD reçoit un nouveau matricule, le N° 52636.

 
Source du document ci-dessus: Service International de Recherches d'Arolsen 5909688.

Après une courte quarantaine la majorité d'entre eux est affectée au camp de concentration de Flossenbürg. Il y arrive le 25 mai et reçoit encore un autre matricule: le N° 9709.

 
Flossenbürg: camp de concentration situé à 800 mètres d'altitude dans l'Oberpfalz près de la frontière tchèque et loin de toute grande ville. Il est ouvert début mai 1938. Si près de 100000 détenus sont passés à Flossenbürg, peu ont finalement séjourné au camp central en raison de la prolifération de Kommandos extérieurs, souvent très lointains: 95 Kommandos, dont 69 en Allemagne et 26 en Tchécoslovaquie.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Il décède à Flossenbürg le 8 février 1945 selon l'état civil de Créchy et le JO N° 51 du 29 février 1992.

«Mort pour la France»
 
 
Il est nommé Inspecteur Sous-Chef à titre posthume le 1er janvier 1945 par arrêté du 6 décembre 1949.

Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 237291), il est homologué en tant que Résistant au titre de la R.I.F. (Résistance Intérieure Française) des F.F.C. (Forces Françaises Combattantes) et des D.I.R. ( Déportés et Internés de la Résistance).

La carte de Déporté Résistant N° 1.011.19908 lui est attribuée à titre posthume sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du  23 septembre 1953.

DIAC Clermont-Ferrand

 

 Source du document ci-dessus: Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand.
 
 

Document de gauche ci-dessous: Son nom figure au Monument aux Morts de Bellerive-sur-Allier. Photo: AFMD de l'Allier.

Document de droite ci-dessous: Il figure également sur la plaque au Commissariat de Police de Vichy. Photo: AFMD de l'Allier.

"Mort en déportation" suivant l'arrêté du Secrétariat d'Etat aux Anciens Combattants en date du 15 janvier 1992 paru au Journal Officiel N°51 du 29 janvier 1992.

 
 Sources:

- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1, 1 R 1937.1064.264, 1756 W 2  N° 3765,

- Archives Départementales du Puy-de-Dôme 2330 W 51, 908 W 168,

- Archives de la famille

- Archives du camp de Flossenbürg sur Ancestry.com et JewishGen.org

- Clogenson Henri et Le Goupil Paul Mémorial des Français Non-Juifs Déportés à Auschwitz, Birkenau et Monowitz publié à compte d'auteur

- Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand

- Etat civil de Créchy (03)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Mémorial Buchenwald Dora Kommandos   Association Française Buchenwald Dora et Kommandos

- MemorialGenWeb   site Internet
 
- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 237291)

- Service International de Recherches d'Arolsen 5909688,

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