GAUBLOMME Raymond André Nous sommes à la recherche d'une copie de sa carte de Déporté. Pour nous contacter: afmddelallier@orange.fr
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| | est né le 11 mai 1914 au domicile de ses parents 5, rue de la Chancellerie à Fontainebleau (77). Son père Charles est marchand de vin et sa mère Marie née BIGUAY est femme au foyer.
En fin de Cours Complémentaire de l'époque, il commence par travailler dans le café-buvette de ses parents et joue du violon dans un orchestre musette régional. Il donne comme profession "musicien" quand il s'engage par devancement d'appel le 18 octobre 1934 à l'Intendance Militaire au titre du 91ème Régiment d'Infanterie. Il est rayé des contrôles le 15 octobre 1935.
Source de la photo ci-contre: Archives de la famille. Note: la photo a été prise en octobre 1934 au moment de l'incorporation. |
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Il exerce le métier de cafetier quand il épouse Fernande née FRÉVIN le 31 août 1936 à Varennes-sur-Seine (77). Ils ont deux enfants.
Selon son registre matriculaire, il est rappelé le 1er septembre 1939 et passe par plusieurs compagnies dont la 14ème Compagnie Anti-Chars du 120ème Régiment d'Infanterie. Il est fait prisonnier le 8 juin 1940 à Orival (80) et est interné au Stalag XII F à Forbach ou Bliesmengen - Bolchen près de Sarrebrück avec le matricule N° 13300, puis au Stalag VI B à Neu-Versen.
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Source du document ci-dessus: Liste officielle des prisonniers de guerre Bibliothèque Nationale sur site Internet Gallica.
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Selon la famille, il s'évade en compagnie de trois autres prisonniers le 6 décembre 1941 dans des circonstances non connues. Il est rapatrié le 11 décembre 1941 et démobilisé le 12.
Avec l'accord de sa hiérarchie il est muté en Zone Libre. Employé
SNCF - facteur aux écritures au bureau de renseignements de la gare de
Vichy- il est domicilié Villa Les Lilas route de Creuzier à Vichy (03),
puis 93, Rue Nationale au moment de son arrestation.Il fait partie du réseau «Charrette».
Réseau
«Charrette»: réseau de renseignements fondé par Michel CAILLIAU, neveu
du général de GAULLE. Il transmet ses renseignements au B.C.R.A.,
(Bureau central de Renseignements et d'Action) qui est le Service de
Renseignements de la France Libre à Londres.
Il est arrêté le 23
juillet 1943 à 14 h 30 en gare de Vichy et transféré le jour même à Lyon
où il est interné à la prison de Montluc. Son nom et la date de son
internement figurent sur la première ligne de la page 119 du registre
d'écrou. Selon le Centre d'Histoire de la Résistance et de la
Déportation de Lyon, "il s'agit d'un
livre de compte ayant servi du 18 juin 1943 au 31 juillet 1943 de main
courante pour l'enregistrement des prisonniers de la prison de Montluc
(...) sans doute à cause de la pénurie". Raymond GAUBLOMME est
interné au Magasin appelé aussi Atelier. Voir sur le document ci-dessous
à gauche en bas à droite les lettres "MA". Document coté Ar.190 au
Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon.
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Source: Documents transmis par la famille.
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Le 14
décembre 1943 il est déporté de Compiègne à Buchenwald où il arrive le
16 dans le convoi référencé N° I.161 dans le livre mémorial de la
Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
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Source du document ci-dessus: Service International de Recherches d'Arolsen 5927732.
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Il reçoit un premier matricule, le N° 38006. Après la quarantaine il est transféré au camp de Dora. Il y reçoit un second matricule, le N° 12144.
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Dora: Ce camp dépend à l'origine du KL Buchenwald qui n'est situé qu'à environ 80 km. Il a été créé en septembre 1943 pour accueillir dans ses tunnels l'usine de Peenemünde bombardée par la RAF le 17 août 1943. Les déportés travaillent en deux équipes de douze heures. Ils creusent des galeries dans des conditions inhumaines. Ils restent six mois sans voir le jour et couchent à même le sol. La mortalité est très élevée. Dora devient autonome en octobre 1944.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation
Il y décède
- le 3 février 1944 selon le Service International de Recherches d'Arolsen
- le 29 janvier 1944 selon l'état civil de Fontainebleau.
"Mort pour la France"
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Son nom figure sur la plaque à la gare SNCF de Vichy.
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Photo: AFMD de l'Allier.
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Son nom figure également au Monument au Morts de Montereau-Fault-Yonne (77).
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Photos: Mairie de Montereau-Fault-Yonne. Avec nos remerciements.
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Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 245965), il est homologué en tant que Résistant au titre des F.F.C. (Forces Françaises Combattantes), de la R.I.F. (Résistance Intérieure Française) et des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).
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Source du document ci-dessus: Archives de la famille.
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La carte de Déporté Résistant N° 1.001.14823 lui est attribuée à titre posthume sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de la Guerre en date du 10 février 1953.
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Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 245964), son épouse Fernande est homologuée en tant que Résistante au titre des F.F.C. (Forces Françaises Combattantes).
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"Mort en déportation" suivant l'arrêté du Secrétariat d'Etat aux Anciens Combattants en date du 9 septembre 1992 paru au Journal Officiel du 8 novembre 1992.
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Sources:
- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1, 1289 W 51,
- Archives Départementales du Rhône Montluc 3335 W 29, 3335 W 17,
- Archives Départementales de Seine-et-Marne 1 R 1632,
- Archives de la famille
- Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon
- Etat civil de Fontainebleau (77) et de Varennes-sur-Seine (77)
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004
- Mairie de Montereau-Fault-Yonne (77)
- Service Historique de la Défense (Dossiers GR 16 P 245964 et GR 16 P 245965)
- Service International de Recherches d'Arolsen 5927732,
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