BERGERAT Roger
|
|
est né le 27 octobre 1924 au domicile de ses parents au 4, rue Jean-Jacques Rousseau à Montluçon (03). Son père Gustave est forgeron et sa mère Jeanne née KAIQUE est sans profession.
Il est célibataire et domicilié 23, rue des Dardanelles à Montluçon.
Il entre comme fraiseur à la SAGEM à Domérat (03) en 1940.
Photo: Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand. |
|
Selon une attestation de Jean DAGOURET ex-GABY commandant le 1er secteur F.T.P.F., Roger BERGERAT «fut militant des organisations de résistance de la jeunesse (F.U.J.P.) dès novembre 1942.
Après avoir participé à la manifestation patriotique du 6 janvier 1943 à la gare de Montluçon contre le départ d'un convoi de déportés du travail il fut appelé à rejoindre les rangs de l'organisation sédentaire des Francs-Tireurs et Partisans Français (F.T.P.F.) de Montluçon. A ce titre il participa activement à la résistance, fournissant des renseignements d'ordre économique et militaire à la mesure de ses moyens, distribuant des tracts appelant à la lutte contre l'occupant et apportant son concours aux actes de sabotage qui se multipliaient à l'usine S.A.G.E.M. où il était employé.» |
Suite à un sabotage quatre détecteurs de son (radar) destinés à l'armée allemande sont détruits le 29 février 1944. La Gestapo mène une enquête et le 9 mars elle se présente à l'usine et demande au chef du personnel de lui fournir la liste des employés qui ont travaillé le 29 février.
Le 10 mars 1944, 13 employés de la SAGEM sont arrêtés par la Gestapo et transférés à la Caserne Richemond pour un premier interrogatoire. Le jour-même, ils sont convoyés en car à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins où ils subissent d'autres interrogatoires, mais plus musclés.
|
Trois employés sont relâchés:
Albert COUSTEIX Albert domicilié 41, rue de la Septrée à Montluçon (03) Robert GAGNARDEAU ajusteur domicilié à Sault à Prémilhat (03) Bertrand PEYRAUD tourneur domicilié 46, rue des Marais à Montluçon (03).
Les dix autres dont Roger BERGERAT sont transférés à Compiègne.
Les 9 camarades de déportation de Roger BERGERAT: |
Le 12 mai 1944 Roger BERGERAT -ainsi que ses camarades- est déporté de Compiègne à Buchenwald où il arrive le 14 mai dans le convoi N° I.211. Il y reçoit le matricule N° 51640.
|
|
Source du document ci-dessus: Service International de Recherche d'Arolsen 1.1.5.3 / 5519482.
|
Après la quarantaine il est affecté le 8 juin au kommando de Schönebeck.
|
|
Source du document ci-dessus: Service International de Recherche d'Arolsen 1.1.5.3 / 5519485.
|
Schönebeck
ou «Julius»: Kommando du KL Buchenwald ouvert en mars 1943. Les détenus
de ce Kommando situé à 20 km au sud de Magdebourg travaillent pour la
firme Junkers à la fabrication de pièces d'avion. Près de 1200 détenus
s'y trouvent en janvier 1945. Ils sont évacués vers la Tchécoslovaquie.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
Puis il est transféré au Kommando de Rottleberode, plus précisément au sous-kommando de Tyra Werk où il est affecté en tant que "schlosser", c'est-à-dire ajusteur.
|
|
Source du document ci-dessus: Service International de Recherche d'Arolsen 1.1.5.1 / 5319933.
|
Rottleberode:
Kommando des KL Buchenwald-Dora. Ouvert le 13 mars 1944 à 15 km à l'est
de Nordhausen, aménagé dans une grotte, ce Kommando travaille à la fois
pour le compte des usines Junkers Flugzeug und Motoorenwerke (trains
d'atterrissage) et pour le projet des armes secrètes.. On y installe une
partie de l'usine de Schönebeck. Environ 400 détenus y sont
enregistrés.
Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
|
|
Source du document ci-dessus: Service International de Recherche d'Arolsen 1.1.35.1 / 3768338.
|
Selon André SELLIER dans Histoire du camp de Dora, face à l'avance des armées alliées, le Kommando de Rottleberode est évacué le 4 avril 1945 vers le nord-est pour arriver à Sachsenhausen le 16 avril. Il en repart vers Ravensbrück où il est finalement libéré le 30 avril 1945.
Il est rapatrié le 21 mai 1945.
|
La carte de Déporté Politique N° 1.111.09098 lui est attribuée sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 18 janvier 1954.
|
|
Source: Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand.
Le 5 avril 1947 il épouse Madeleine BODIN à Saint-Jeanvrin (18).
Il ne retourne pas à la SAGEM, mais entre à la SNCF.
Il décède le 15 octobre 1967 à Désertines (03).
Sources:
- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1, 654 W 6,
- Archives Départementales du Puy-de-Dôme 908 W 171
- Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand
- Etat civil de Montluçon (03)
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004
- Mémorial Buchenwald Dora Kommandos Association Française Buchenwald Dora et Kommandos
- Office Départemental des Anciens Combattants de l'Allier
- Sellier André Histoire du camp de Dora Editions La Découverte 1998
- Service International de Recherche d'Arolsen 1.1.5.1 / 5319933, 1.1.5.3 / 5519482, 1.1.5.3 / 5519485, 1.1.35.13768338,
© AFMD de l'Allier |
|