FENGER Armand Eugène
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| | est né le 26 juin 1921 à Lutterbach (68). Il est le fils d'Emile et d'Eugénie née EGUEMANN.
Selon
plusieurs témoignages, il quitte l'Alsace en 1940 pour ne pas être
incorporé dans l'armée allemande. Il se réfugie à Vichy (03) où il est
domicilié 6, rue du Rivage. Il exerce le métier de maître d'hôtel. Il
passe 8 mois au Chantier de Jeunesse Groupement N° 1 dans la Forêt de
Tronçais (Allier).
Source de la photo ci-contre: Archives de la Famille.
En 1943 il est
recensé à Vichy pour le Service du Travail Obligatoire comme faisant
partie de la classe 1941. Il ne risque pas d'être oublié, car il est
recensé deux fois: une fois sous le nom de BENGER et une fois sous celui
de FENGER.
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Source: Archives Départementales de l'Allier 996 W 194.01.
Service du Travail Obligatoire: Par la loi du 16 février 1943 du gouvernement de l'Etat Français est créé le Service du Travail Obligatoire qui impose aux hommes nés au 4ème trimestre 1919 et en 1920-21-22 d'aller travailler pendant deux ans en Allemagne.
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Il est réfractaire au dit S.T.O. et quitte Vichy.
Il est arrêté le 28 juillet 1944 entre Ebreuil et Gannat dans le département de l'Allier. En effet suite à un accrochage entre les troupes allemandes et les maquisards le 26 juillet au Châtelard près d'Ebreuil, les Allemands ratissent la région. Il est transféré à Gannat, puis à la prison du 92ème Régiment d'Infanterie à Clermont-Ferrand (63). Le 20 août 1944 il est déporté de Clermont-Ferrand à Natzweiler où il arrive le 30 dans le convoi N° I.275. Le train met dix jours pour arriver: en effet il est d'abord bloqué 3 jours à Paray-le-Monial (71) après avoir été attaqué par des résistants, puis il fait du «ramassage»: les nazis vident des prisons qui se trouvent sur leur parcours avant de se replier en Allemagne.
Source du document ci-contre: Archives Municipales de Vichy H 101 Boîte 5. | |
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Il ne reste que quelques jours au Struthof, car, face à l'avance des Alliés, il est évacué le 6 septembre vers Dachau où il reçoit le matricule N° 101663.
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Source: Mémorial Annuaire des Français de Dachau.
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Source du document ci-dessus: Service International de Recherche d'Arolsen 1.1.6.1 / 9895487 Ausschnitt aus Zugangsbuch des KZ Dachau
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Le 22 octobre il est transféré au camp de concentration de Neuengamme avec une quarantaine de ses codétenus.
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Source du document ci-dessus: Service International de Recherche d'Arolsen 1.1.6.1 / 9914433 Ausschnitt aus Transportlisten: Abgänge vom KZ Dachau nach KZ Neuengamme : extrait de la liste des transferts de Dachau à Neuengamme.
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Neuengamme
(1938-1945): Ce KL se situe à 25 km au sud-est de Hambourg dans une
région marécageuse et plate bordant l'Elbe sur la rive droite. Au
total on estime à 106000 le nombre d'hommes et de femmes qui ont subi
la déportation à Neuengamme et dans ses Kommandos de travail. Si
le camp central a conservé une part des détenus dans ses Kommandos
intérieurs, la plupart des déportés ont connu un ou plusieurs Kommandos
de travail extérieurs, parfois très éloignés du camp central. A
partir de mars 1945, quand l'avance des Alliés a contraint la S.S. à
évacuer les camps et à décider de faire disparaître les preuves de ses
innombrables forfaits, ces évacuations ont atteint des sommets d'horreur
et de barbarie. Quand Neuengamme est libéré le 4 mai 1945, le camp est vide. Source: Mémorial des Français Déportés à Neuengamme.
Source du document ci-contre : Service International de
Recherche d’Arolsen 10041207.
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A son arrivée à Neuengamme le 25 octobre, il reçoit un nouveau matricule, le N° 61831.
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Source du document ci-dessus: Service International de Recherche d'Arolsen : of 1.1.30.1 / 3421270 Ausschnitt aus Verzeichnis des KZ Neuengamme: Einlieferung: 25.10.1944 (Nachkriegszeitaufstellung).
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Il est libéré le 5 mai 1945 .
Le 19 avril 1947 il épouse Marie RAY à Tréteau (03). Sa demande de carte de Déporté Résistant est rejetée le 8 novembre 1961 pour le motif suivant : "Il
n'est pas établi que la détention ait eu pour cause déterminante un
acte d'insoumission au sens de la loi du 19 juillet 1954".
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Note: La loi du 19 juillet 1954 fait bénéficier du statut d'internés et de déportés de la Résistance
" les Alsaciens et Lorrains incorporés de force dans l'armée allemande
par voie d'ordre d'appel, insoumis ou déserteurs des formations
militaires ou paramilitaires allemandes qui ont été incarcérés dans des
camps de concentration officiellement reconnus comme tels".
En d'autres termes, il n' y a pas de lien de cause à effet direct entre son insoumission et sa déportation.
La carte de Déporté Politique N° 1.101.20692 lui est attribuée sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 21 avril 1956.
Source du document ci-contre: Archives de la famille.
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Il décède le 13 mai 1963 à Savigny-sur-Orge (91).
Sources:
- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1, 996 W 194.01,
- Archives Départementales du Puy-de-Dôme 908 W 168 - Archives de la famille
- Archives Municipales de Vichy H 101 Boîte 5
- Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains
- Etat civil de Lutterbach (68) et de Tréteau (03)
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004
- Mémorial annuaire des Français de Dachau Amicale des Anciens de Dachau 1987
- Mémorial des Français et des Françaises à Neuengamme Amicale de Neuengamme
- Service International de Recherche d'Arolsen 1.1.30.1 / 3421270, 1.1.6.1 / 9895487, 1.1.6.1 / 9914433, 10041207
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