EVESQUE Jean Albert
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est né le 16 décembre 1909 au domicile de ses parents au N° 311, rue de Charenton à Paris (12ème). Son père Albert est employé de chemin de fer et sa mère Eva née JULLIAN est ménagère.
Photo: Archives de la famille. |
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Le 14 mai 1936 il épouse Hélène DAGARD à Montluçon (03). Il est alors sergent-chef de la Section Radio du groupe des Compagnies Sahariennes de l'Ouest et est domicilié à Timimoun (Algérie).
Photo: Archives de la famille.
Il entre dans la Résistance et fait partie du réseau «Amarante».
Le réseau «Amarante» dépend du BCRA (Bureau Central de Renseignement et d'Action), le service de renseignement de la France Libre. Il est spécialisé dans les parachutages et les atterrissages.
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Le 6 juillet 1944, alors qu'il doit partir en Angleterre pour un stage, il est arrêté à Paris à la gare de la Croix de Berny avec son beau-frère, Jean DAGARD, en se rendant à l'aérodrome de «Capstan» pour participer à une opération d'atterrissage en Touraine. Ils sont trahis par le chauffeur qui est en fait un agent de la Gestapo infiltré.
Le 8 août 1944 il est déporté de Paris gare de l'Est dans un petit convoi de 3 femmes et 37 hommes dont Maurice SOUTHGATE, résistant arrêté à Montluçon. Ils arrivent au camp de Sarrebruck Neue Bremm le 9 août. Les femmes sont transférées à Ravensbrück et les hommes au camp de concentration de Buchenwald où ils arrivent le 17 août.
Ils sont envoyés au Block 17 et mis au secret. Leur sont attribués des matricules fantaisistes de déportés disparus. Pour Jean EVESQUE c'est le 7795 alors qu'à cette période les nouveaux arrivants sont immatriculés dans les 77000 et 78000.
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Source du document ci-dessus: Service International de Recherches d'Arolsen 5828642.
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Ils ne sont pas astreints au travail.
Selon le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, «c'est que les nazis ont déjà prévu de les exécuter. Ainsi Otto Storch, le chef du Block 17, reçoit le 9 septembre de la Politische Abteilung (la Gestapo) une liste des 37 déportés du transport, dont les noms sont rayés en rouge. Ils sont appelés le jour même à la porte du camp et pendus le lendemain.»
Quant à Jean EVESQUE il est affecté au Kommando de Jena.
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Jena: Kommando du KL Buchenwald. Deux Kommandos existent dans cette ville située à 25 km à l'est de Weimar. Les détenus travaillent notamment à la réparation de locomotives et de voies ferrées. Ils sont près de 1000 en janvier 1945. Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
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Jean EVESQUE est ramené au camp central de Buchenwald et exécuté le 7 octobre.
Sur les 40 personnes (37 hommes et 3 femmes) déportées le 8 août 1944 seuls 3 hommes dont Stéphane HESSEL ont survécu. Tous les autres ont été exécutés.
Jean EVESQUE décède à Buchenwald
- le 6 octobre 1944 selon le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation
-le 7 octobre 1944 selon l'état civil de Paris (12ème) et le JO N° 10 du 12 janvier 2008.
Son nom figure sur l' "Etat Nominatif des Prisonniers et Déportés ""Morts pour la France"" domiciliés à Montluçon".
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Source du document ci-dessus: Archives Départementales du Puy-de-Dôme 908 W 171.
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Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 212991), il est homologué en tant que Résistant au titre des F.F.C. (Forces Françaises Combattantes) et des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).
La carte de Déporté Résistant N° 1.011.16376 lui est attribuée à titre posthume sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 30 avril 1953.
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Source: Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand.
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"Mort en déportation" suivant l'arrêté du Secrétariat d'Etat à la Défense en date du 18 décembre 2007 paru au Journal Officiel N°10 du 12 janvier 2008.
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Sources:
- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1
- Archives Départementales du Puy-de-Dôme 908 W 171
- Archives de la famille
- Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand
- Etat civil de Paris (12ème)
- Hessel Stéphane Danse avec le siècle Editions du Seuil mars 1997
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004
- Mémorial Buchenwald Dora Kommandos Association Française Buchenwald Dora et Kommandos
- MemorialgenWeb site Internet
- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 212991)
- Service International de Recherches d'Arolsen 5828642,
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