BARRÉ Henri Alphonse
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Est né le 9 août 1888 au domicile de ses parents au bourg de Jazeneuil (86). Son père Michel est domestique et sa mère Marie née DAVID est journalière.
Source de la photo: Archives du Sénat. Remerciements.
Selon le Dictionnaire des parlementaires français, "Issu d'une modeste famille paysanne- ses parents étaient ouvriers agricoles- Henri Barré est contraint de travailler dès l'âge de 8 ans comme bouvier, puis comme garçon de course ; à 14 ans, il entre en apprentissage chez un forgeron. |
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Ces débuts difficiles l'éveillent à la politique ; il s'intéresse très tôt aux activités du parti socialiste, et s'abonne à l'Humanité, alors dirigée par Jean Jaurès, dès 1906. Cet engagement se concrétise par son adhésion au parti socialiste (section d'Ivry) en 1917 ; il entre à la même date à la section syndicale des métaux, dont il est chargé de la propagande. Réformé en janvier 1918, il mène de front son activité de forgeron à Paris et la campagne électorale des socialistes dans la Vienne aux législatives de 1919".
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Il est ouvrier charron domicilié 16, boulevard du Grand Cerf à Poitiers (86) quand il épouse Eugénie GUIGNARD le 8 juillet 1911 à Montreuil-Bonnin (86).
Il vient ensuite résider à Paris (20ème) au N° 1, rue Charles Gros.
En 1941 il s'engage au réseau «Action Vengeance».
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Réseau « Vengeance » : Organisation créée en zone occupée, à partir de Paris, par le docteur Vic-Dupont et des amis médecins et chirurgiens. Chronologiquement, elle consiste d’abord en la création, dès 1940, d’un réseau de renseignements (Turma) lié au SR Air de Vichy ainsi qu’une filière d’évasion dirigée par Raymond Chanel. A partir de janvier 1943 s’y ajoutent des groupes paramilitaires baptisés « Corps Francs Vengeance », placés sous la direction de François Wetterwald. Après l'arrestation de Vic-Dupont en octobre 1943, Wetterwald prend la tête de l'organisation jusqu'à sa propre arrestation en janvier 1944. Source : Bruno Leroux dans Dictionnaire Historique de la Résistance sous la direction de François Marcot.
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Selon sa déclaration il est arrêté le 8 mai 1941 en compagnie de Lucien LÉVI par la Gestapo à Moulins (03) «en étudiant les moyens de franchir la Ligne de Démarcation» pour se rendre en Angleterre. Il est interné à la prison de Fresnes en attendant son jugement.
Le 4 juillet 1941 il est condamné à mort par le tribunal militaire allemand rue Saint-Dominique à Paris pour «espionnage et aide à l'ennemi». Sa peine est commuée en 12 ans de travaux forcés.
Le 1er septembre 1941 il est déporté de Paris gare de l'Est à la prison de Karlsruhe avant d'être transféré à la prison de Rheinbach.
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Rheinbach, prison située au sud-ouest de Bonn pour les peines de travaux forcés.
Puis il est incarcéré à la prison de Siegburg le 31 octobre 1941
Siegburg, prison située près de Bonn, prison d'application des peines pour les personnes condamnées en France.
Le 14 août 1944 il est transféré à la prison de Diez-Lahn.
Diez-Lahn,
prison située près de Coblence, prison d'application des peines de
prison simple pour des Français condamnés en France.
Réincarcéré le 12 septembre 1944 à la prison de Sieburg, il y est libéré le 10 avril 1945.
Il est rapatrié le 28 mai 1945 par le centre d'Hirson (02).
Selon le
Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 34639), il est
homologué en tant que Résistant au titre des F.F.C. (Forces Françaises
Combattantes) et des F.F.L. (Forces Françaises Libres). Lui sont attribuées
- la Croix de Guerre
- la Médaille de la Résistance
- la Légion d'Honneur
- la carte de Déporté Politique N° 1.175.01720 le 20 mars 1954.
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Source du document ci-dessus: Archives de Paris 3595 W 105 (1).
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Elu sénateur le 8 décembre 1946 il est réélu le 7 novembre 1948, puis le 18 mai 1952. Il ne se représente pas en 1958. Il décède à Paris (20ème) le 28 juillet 1972.
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Sources:
- Archives de Paris 3595 W 105 (1)
- Biographie d'Henri Barré dans Dictionnaire des Parlementaires français transmise par Gérard Charasse
- Bureau des Archives des Victimes des Conflits Contemporains
- Dictionnaire historique de la Résistance sous la direction de François Marcot Robert Laffont 2006.
- Etat civil de Jazeneuil (86) et de Montreuil-Bonnin (86)
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004 - Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 34639)
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