LÉVI Lucien Durand
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est né le 18 février 1903 au domicile de ses parents au N° 51, Boulevard Voltaire à Paris (11ème). Son père Lucien est voyageur et sa mère Marie née TORCOL est sans profession.
Incorporé le 11 mai 1923 il est affecté au 22ème Régiment d’Aviation, puis au 12ème Régiment d’Aviation à Reims. Caporal breveté pilote le 3 avril 1923 il participe à l’occupation des Pays Rhénans jusqu’au 1er novembre 1924. Il est rayé des contrôles le 3 novembre 1924 avec le grade de sergent pilote.
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Il est contrôleur aux usines Renault quand il épouse Blanche TABUTO au Kremlin-Bicêtre (94) le 25 septembre 1926.
Il est embauché en 1937 comme contrôleur à la Société des Moteurs Gnome et Rhône installée boulevard Kellermann à Paris (13ème). Il est alors domicilié au N° 1, rue Charles Cros à Paris (20ème).
Rappelé le 1er septembre 1939, il est affecté au Bataillon de l’Air N°107 à l'Ecole de l'Air de Villacoublay. Démobilisé le 2 octobre, il rejoint l'usine de Kellermann comme affecté spécial.
Contacté par un agent de l'Intelligence Service,il est dirigé vers Londres pour être pilote d'avions de bombardements. Il est arrêté le 8 mai 1941 à Moulins (03) par la Gestapo en compagnie d’ Henri BARRÉ. Selon ce dernier, ils se font repérer alors qu'ils étudient "les moyens de franchir la Ligne de Démarcation" pour se rendre en Angleterre. Ils sont internés à la prison de Nevers (58), puis à Fresnes. Ils sont mis au secret jusqu'en août 1941. La Cour Martiale Allemande les condamne à mort pour "aide à l'ennemi" le 4 juillet 1941. Suite à la demande de grâce faite par son avocat, il est gracié le 25 août 1941, mais sa peine est commuée en 12 ans de détention en Allemagne.
Le 1er septembre 1941 ils sont déportés de Paris gare de l'Est à la prison de Karlsruhe avant d'être transférés à la prison de Rheinbach.
Rheinbach, prison située au sud-ouest de Bonn pour les peines de travaux forcés.
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Puis ils sont incarcérés à la prison de Siegburg le 31 octobre 1941.
Siegburg, prison située près de Bonn, prison d'application des peines pour les personnes condamnées en France.
Alors qu’Henri BARRÉ est
transféré à la prison de Diez-Lahn, Lucien LÉVI va être déporté à Auschwitz.
Face
à l'avance des troupes soviétiques, Auschwitz est évacué. Lucien LÉVI
fait partie de l’évacuation qui arrive au camp de concentration de
Buchenwald le 12 janvier 1945. Il y reçoit le matricule N° 104730.
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Source du document ci-dessus: Service International de Recherches d'Arolsen 6482269.
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Comme indiqué sur la fiche ci-dessus, il est ensuite affecté au Kommando S III, c'est-à-dire Ohrdruf.
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Ohrdruf : Kommando du KL Buchenwald. Créé administrativement par les SS le 6 novembre 1944, il est situé à 70 kilomètres au sud-ouest de Weimar, en Thuringe. Le complexe d'Ohrdruf comprend cinq Kommandos installés sur un très vaste terrain militaire. A partir du mois d'août 1944, les détenus sont employés à des travaux de terrassement en vue de l'installation souterraine, entre autre, de l'Etat-major Général de la Wehrmacht, de la réserve d'or de la Reichsbank, ainsi que d'une rampe de lancement d'armes secrètes. Au total, ils ont été près de 20000, se répartissant en trois camps principaux : "Nordlager", "Südlager" et "Crawinkel". Près de 10000 sont évacués vers Buchenwald. Source : Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
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Il
rentre de déportation
le 17 mai 1945 et le 23 mai il reprend le travail à la Société des
Moteurs Gnome et Rhône devenue la SNECMA (Société Nationale d'Etude et
de Construction de Moteurs d'Aviation), mais il décède au Kremin-Bicêtre
le 14 juin 1945.
"Mort pour la France"
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Source des trois documents ci-dessus : « Archives SAFRAN Aircraft Engines »
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Selon le Service Historique de la Défense Dossier (GR 16 P 369888), il est homologué en tant que Résistant au titre de la R.I.F. (Résistance Intérieure Française).
Pourtant c'est la carte de Déporté Politique qui lui est attribuée à titre posthume le 8 septembre 1956.
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Source du document ci-dessus: Archives de Paris 3595 W 132.
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Cette biographie a été réalisée en partenariat avec l'Association CGT d'Histoire Sociale de la SNECMA qui vient de publier un livre sur les 67 salariés de la SNECMA victimes de la Seconde Guerre Mondiale.
Pour commander ce livre , s'adresser à Association d'Histoire Sociale CGT de la SNECMA C/o M. Claude Godart 1308, Résidence Bellefille 37, quater avenue Foch 77370-Nangis Courriel: ahs.cgt.snecma@gmail.com
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Sources :
- Archives Départementales de la Seine 1 R 1923.6098,
- Archives de Paris 3595 W 132
- « Archives SAFRAN Aircraft Engines » - Association CGT d'Histoire Sociale de la SNECMA " Gnome et Rhône 39-45 Parcours de 67 salariés"
- Bureau des Archives des Victimes des Conflits Contemporains
- Etat civil de Paris (11ème) et du Kremlin-Bicêtre (94)
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004
- Mémorial Buchenwald Dora Kommandos Association Française Buchenwald Dora et Kommandos
- Service Historique de la Défense Dossier (GR 16 P 369888)
© AFMD de l'Allier
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