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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 

KRAKOWSKA  Marie

 

 

Nous sommes à la recherche d’une photo.

 

est née le 29 novembre 1924 à Kotliska (Pologne).

Elle entre au réseau franco-polonais « F 2 » le 1er avril 1942 comme agent de liaison sous le pseudonyme de « Zara » et le N° 816.

Réseau F2 : (F pour Famille) est l’un des plus gros réseaux d’obédience britannique, revendiquant 2800 agents et sans doute le plus précoce grâce à ses premières liaisons établies par l’Espagne, où il exfiltre des officiers, dès l’été 1940. Il illustre la complexité du monde du renseignement. Avatar du Service de Renseignement de l’armée polonaise en France, liée à l’Amirauté repliée à Londres, il est, avec le POWN – l’Organisation Polonaise de Lutte pour l’Indépendance-, l’un des éléments importants de la Résistance polonaise « blanche ».
Source : Dictionnaire Historique de la Résistance sous la direction de François Marcot.

Elle est arrêtée avec sa mère Marie née JANISZEWSKA le 13  avril 1943 par 2 agents de la Gestapo de Vichy à l’Hôtel Alexandra Place de la Source de l’Hôpital à la suite d’arrestations en chaîne à Grenoble, Nice et  Lyon entre autres.

Elle est internée à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins (03) du 13 avril jusqu’au 25 mai 1943, date à laquelle elle est transférée à la prison de Fresnes.

Elle est ensuite internée au Fort de Romainville en juin et au début de juillet.

Le Fort de Romainville

Ce fort militaire est situé sur la commune des Lilas en Seine-Saint-Denis au nord-est de Paris. Il accueille d'abord des prisonniers de guerre et des otages, dont certains seront fusillés au Mont-Valérien. Puis à partir de 1943 il devient l'antichambre de la déportation avant de servir de prison pour femmes en 1944.

Photographie, prise à la Libération, des casemates où étaient enfermés des détenus. Source: Les oubliés de Romainville un camp allemand en France (1940-1944) par Thomas Fontaine Editions Taillandier mai 2005.


Le 6 juillet 1944 elle est déportée de Paris gare de l’Est  à Sarrebruck et internée au camp de Neue Bremm.


Il s’agit d’un convoi de 51 femmes déportées dans des wagons de voyageurs aux fenêtres grillagées.

 
Le 27 juillet elles sont transférées au camp de concentration pour femmes de Ravensbrück. Marie KRAKOWSKA  reçoit le matricule N° 47285 et reste au camp central.


Le KL Ravensbrück est situé près de la ville de Fürstenberg à environ 50 kilomètres au nord de Berlin. Au total, plus de 120000 déportées d'une vingtaine de nationalités différentes sont passées par le KL Ravensbrück, le grand camp de concentration pour femmes du Reich. De là beaucoup d'entre elles sont transférées vers des camps et des centaines de Kommandos extérieurs disséminés dans toute l'Allemagne.
Les conditions d'existence à Ravensbrück sont tout aussi effroyables que dans les autres KL. De 1939 à 1945, on estime qu'environ 40000 déportées ont trouvé la mort dans ce camp.

Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

 

Le 26 avril 1945 elle est évacuée ainsi qu’un certain nombre de femmes  et d’hommes selon l’itinéraire ci-dessous pour arriver à Malchow le 29, à Lübz le 2 mai et à Parchim.

Source du document ci-dessus : André Sellier  Histoire du camp de Dora.

Elle est libérée par les Américains  le 3 mai 1945 à Parchim et est rapatriée le 16 mai 1945.

 

Le 24 novembre 1947 elle est homologuée comme sous-lieutenant pour les services accomplis en tant qu’agent P2 du Réseau F2.


Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 323312), elle est homologuée en tant que Résistante au titre des F.F.C. (Forces Françaises Combattantes) et des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).

 

Lui sont attribuées

- la carte de Déporté Résistant N° 2.001.20921  le 13 janvier 1954

- la Légion d’Honneur au titre de Déporté Résistant

 Chevalier le 22 janvier 1987

 Officier par décret du 30 avril 2008 paru au JO N° 104 du 3 mai 2008

Sources :

- Bureau des Archives des Victimes des Conflits Contemporains


- legifrance.gouv.fr


- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004


- Sellier André Histoire du camp de Dora Editions La Découverte 1998


- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 323312)


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