Il est le premier à rejoindre Georges GAVELLE qui commence à organiser l'implantation du Maquis Hoche dans le Bois des Champs à Meillard. Le Maquis Hoche est un Mouvement de Résistance FTP sédentaire de Bresnay, Besson et environs. Georges GAVELLE le décrit comme «un garçon courageux».
Selon Lucien DEPRESLES, membre du maquis, il est entré en mai-juin 1943 au Maquis Hoche.
Ses copains au Maquis l'avaient surnommé Le Feu parce que c'est ainsi qu'il appelait son revolver. Fin août 1943 par précaution le Maquis se déplace à Veauce. Par précaution, car il fallait changer de place pour ne pas se faire repérer.
Le 25 septembre 1943 à 6 heures sur dénonciation d'un des chefs des Chantiers de Jeunesse à Lalizolle selon Lucien DEPRESLES, le commissaire de police de la Brigade Régionale de Clermont-Ferrand accompagné d'un détachement de la Garde de Riom se rend au hameau de Boënat à Lalizolle (03) et dans les bois environnants. Il saisit «un dépôt d'armes, de munitions et d'explosifs dont le détail est ci-après:
- Douze fusils de guerre (Lebel Mle 86 et Mauser)
- Un révolver modèle 1892
- Une fusée incendiaire à retardement
- Une bombe incendiaire d'exercice
- Trois boîtes renforçateurs d'amorces
- Une boîte de détonateurs
- Un cordon Bickford
- Quatre chargeurs de mitraillettes
- Deux cents cartouches de différents modèles».
Sont arrêtés:
BOUCULAT Jean 57 ans retraité de la S.N.C.F. au hameau de Boënat
BONNET René 33 ans
COURROUX Félix 21 ans
HUGUET Joseph 21 ans
les trois derniers sont arrêtés dans les bois de Malapaire à Lalizolle.
Ils sont transférés à Clermont-Ferrand où ils sont internés à la prison du 92ème régiment d'Infanterie.
Jean BOUCULAT sera relâché faute de preuves. Quant à Joseph HUGUET et ses deux camarades ils sont jugés par la Section Spéciale de la Cour d'Appel de Riom (63).
Il est jugé le 8 décembre 1943 et condamné à 7 ans de réclusion et 5 ans d'interdiction de séjour pour «détention d'armes et de munitions, détention de tracts communistes, tentative de destruction de voies ferrées, destruction de poste de couple électrique».
Il est transféré à la Centrale d' Eysses à côté de Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne) le 1er janvier 1944. Son nom figure sur le registre d'écrou sous le N° 677.
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