COURROUX Félix Henri
Nous sommes à la recherche d'une photo et d'une copie de sa carte de Déporté. Nous contacter: afmddelallier@orange.fr
Est né le 26 mars 1922 au 14, rue du Bassin à Saint-Amand-Montrond (18). Son père Petitjean est manœuvre et sa mère Jeanne née LACAISSE est brodeuse.
Célibataire il est domicilié à Saint-Hugon par Arvillard (73) et exerce la profession de bûcheron.
Appartenant à la classe 1922 il fait partie des hommes qui peuvent être requis pour le STO (Service du Travail Obligatoire).
Par la loi du 16 février 1943 du gouvernement de l'Etat Français est créé le Service du Travail Obligatoire qui impose aux hommes nés en 1920-21-22 d'aller travailler pendant deux ans en Allemagne.
Refusant d'aller travailler pour les Allemands, il entre au Maquis Hoche dans l'Allier sous le pseudonyme de Jean.
En septembre le Maquis Hoche est stationné dans la Forêt des Colettes.
Le 25 septembre 1943 à 6 heures le commissaire de police de la Brigade Régionale de Clermont-Ferrand accompagné d'un détachement de la Garde de Riom se rend au hameau de Boënat à Lalizolle (03). Il saisit «un dépôt d'armes, de munitions et d'explosifs dont le détail est ci-après:
- Douze fusils de guerre (Lebel Mle 86 et Mauser) - Un révolver modèle 1892 - Une fusée incendiaire à retardement - Une bombe incendiaire d'exercice - Trois boîtes renforçateurs d'amorces - Une boîte de détonateurs - Un cordon Bickford - Quatre chargeurs de mitraillettes - Deux cents cartouches de différents modèles».
Sont arrêtés:
BOUCULAT Jean 57 ans retraité de la S.N.C.F. au hameau de Boënat
BONNET René 33 ans
COURROUX Félix 21 ans
HUGUET Joseph 21 ans
les trois derniers sont arrêtés dans les bois de Malapaire à Lalizolle.
Ils sont transférés à Clermont-Ferrand où ils sont internés à la prison du 92ème Régiment d'Infanterie.
Jean BOUCULAT sera relâché faute de preuves. Quant à Félix COURROUX et ses deux camarades ils sont jugés par la Section Spéciale de la Cour d'Appel de Riom (63).
Par arrêt de la Section Spéciale de la Cour d'Appel de Riom (63) du 8 décembre 1943 il est condamné à trois ans de prison pour «détention d'armes et de munitions, détention de tracts communistes, vol, fab. et usage fausse carte d'identité».
Sections Spéciales: tribunaux d'exception créés par de Brinon et Pucheu le 23 août 1941 (suite à l'attentat contre un officier allemand au métro Barbès) qui jugeront communistes et résistants avec effet rétroactif.
Il est transféré à la Centrale d'Eysses (47) le 1er janvier 1944 avec le numéro d'écrou 2856.
Le 19 février les prisonniers (entre 1100 et 1200) se révoltent, font prisonnier le directeur. Les GMR sont appelés en renfort. A la suite de tractations le directeur est libéré, mais ne tiendra pas ses promesses et 12 prisonniers seront fusillés le 23 février 1944.
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