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Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l'Allier
 
JOURGET Jean
 
 
Archives de la famille

est né le 17 mai 1918 à Saint-Yorre (03). Son père Paul est ouvrier métallurgiste et sa mère Françoise née SAINT-ANDRÉ est femme au foyer.

Il fait le service militaire au 60ème Régiment d'Infanterie.

Photo: Archives de la famille.

Il est employé comme radio-télégraphiste au G.C.R. d'Hauterive à partir du 1er mars 1942.
 

Note de l'AFMD de l'Allier: Le G.C.R. (Groupement de Contrôles Radioélectriques) travaille comme service d'écoutes du Gouvernement de Pétain, mais transmet aussi ses renseignements aux Alliés.

Il entre comme agent P1, c'est-à-dire bénévole,  au réseau "Alliance" en janvier 1943 sous le pseudonyme de "Dichacère". Il est agent de renseignements et de liaison. Il devient agent P2, c'est-à-dire à temps plein, avec le grade fictif de sous-lieutenant  à compter du 20 avril 1943.
 

Réseau «Alliance»: cet important réseau de renseignement essentiellement militaire- mais aussi filière d'évasion- est créé en avril 1941 par le commandant Georges Loustaunau-Lacau.

D'abord pétainiste, puis giraudiste, il va finalement se rallier au général De Gaulle début 1944. Il est dirigé par Marie-Madeleine Fourcade et le commandant Faye.

Source: Dictionnaire Historique de la Résistance.


Le 20 avril 1943 Jean JOURGET est en compagnie de son oncle Auguste RANDIER et de son cousin Gaston RANDIER. Ils reviennent de la vigne . Ils sont tous les trois arrêtés par la Gestapo au bourg de Charmeil et emmenés au domaine. La Gestapo perquisitionne, mais ne trouve rien. Il y avait pourtant eu un parachutage d'armes peu de temps auparavant.

Il ne s'agit pas d'arrestations isolées, mais d'un coup de filet de la Gestapo. Marie-Madeleine FOURCADE dans son livre L'Arche de Noé Réseau «Alliance» 1940 1945 écrit page 354:«Après lui (le général Raynal), d'approche en approche, presque tout le secteur de Vichy s'écroula- trente-cinq personnes-(…) victime du misérable chauffeur Chambon».

Note de l'AFMD de l'Allier: Après avoir fait arrêter les membres du réseau Alliance le traître Marius CHAMBON entrera au service de la Gestapo de Vichy. Il sera arrêté, jugé et condamné par la Cour de Justice de l'Allier. Il est exécuté le 13 février 1946 à Clermont-Ferrand (63).

A partir de là le traitement infligé à ces trois personnes est dissocié, preuve que la Gestapo est au courant des niveaux de responsabilité.

Jean JOURGET -ainsi que Gaston RANDIER- est envoyé le 21 avril  à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins (03) d'où il est transféré le 27 mai 1943 à Compiègne.
 
Le 25 juin 1943 il est déporté de Compiègne à Buchenwald dans le convoi référencé N°I.110 dans le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation. Parmi les 999 hommes de ce convoi, 27 ont un lien avec l'Allier, dont ceux du réseau Alliance et ceux qui ont manifesté le 9 mars à Lapalisse devant la maison d'un collaborateur.

Le convoi arrive le 27 juin à la gare de Weimar et c'est à pied qu'ils parcourent les dix kilomètres pour arriver au camp de concentration de Buchenwald

Jean JOURGET reçoit le matricule N° 14730 et  il est transféré le 22 janvier 1944 à Dora.

 
 
Source du document c-dessus: Service International de Recherches d'Arolsen  6201668.  

Il est affecté au kommando d'Ellrich.

Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation
 
Il est évacué en train vers le nord. Selon André SELLIER  un convoi part d'Ellrich le mercredi "4 avril dans la matinée avec les détenus du camp encore à peu près valides". Il remonte vers Hambourg où il arrive le 7 avril, ce qui laisse à penser que la destination envisagée initialement pouvait être le camp de concentration de Neuengamme. Puis il redescend vers le sud et "arrive à Bergen Belsen le lundi 9 avril". Jean JOURGET y est libéré le 15 avril 1945 par les troupes britanniques. Il rentre le 9 mai 1945.

 
 
Selon le Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 313112), il est homologué en tant que Résistant au titre des F.F.C. (Forces Françaises Combattantes) et des D.I.R. (Déportés et Internés de la Résistance).

La carte de Déporté Résistant N° 1.011.03389 lui est attribuée sur décision du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre en date du 21 mars 1951.

DIAC Clermont-Ferrand

Source du document ci-dessus: Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand.

Il décède le 19 mai 1987 à son domicile à Saint-Yorre.

 

Sources:

- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1,

- Archives de la famille

- Dictionnaire Historique de la Résistance sous la direction de François Marcot Robert Laffont 2006

- Direction Interdépartementale des Anciens Combattants de Clermont-Ferrand

- Etat civil de Saint-Yorre (03)

- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004

- Mémorial Buchenwald Dora Kommandos  Association Française Buchenwald Dora et Kommandos

- Office Départemental des Anciens Combattants de l'Allier

 - Sellier André Histoire du camp de Dora Editions La Découverte 1998

- Service Historique de la Défense (Dossier GR 16 P 313112)

- Service International de Recherches d'Arolsen  6201668,

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