LAFOND Marcel Eugène Léonce Nous sommes à la recherche d'une copie de sa carte de Déporté. Nous écrire à afmddelallier@orange.fr
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| | Est né le 27 avril 1912 au domicile de ses parents au bourg de Couleuvre (03). Son père Lucien est cordonnier et sa mère Marie née THOMAS est sans profession.
Le 23 mai 1932 il s'engage pour 18 mois au titre du 60ème Régiment d'Infanterie. Il est démobilisé le 23 novembre 1933 avec le grade de caporal. Le 2 janvier 1936 il épouse Germaine née SAULNIER à Moulins (03) et ils sont domiciliés 49, rue de la Fraternité à Moulins (03).Source de la photo ci-contre: Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains.
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Il exerce la profession de charcutier cuisinier avant d'entrer à la SNCF comme manoeuvre. Il est syndiqué à l'Union Locale CGT-Moulins avant 1939. Il est alors domicilié au 74, rue des Garceaux à Moulins.
Il est rappelé le 3 octobre 1939 et affecté au 321ème régiment d'Infanterie. Il est fait prisonnier à Moulins le 23 juin 1940 et interné au FrontStalag N° 124 à Troyes (10) avec le matricule N° 14748. Le 22 août 1941 il est «mis en congé de captivité pour la SNCF» selon ses propres termes.
Il est arrêté par la police allemande en compagnie de Jean BARNICHON le 4 avril 1944 chez un troisième homme, Maurice ROBIN, domicilié 32, rue Barathon à Montluçon (03). Témoignage de son épouse en date du 28 mai 1944: " A la suite d'une dénonciation, mon mari a été arrêté le 3 avril dernier à Montluçon où il se trouvait depuis quelque temps. Il était en pension chez un camarade qui a été arrêté le même jour. Une perquisition faite à son domicile est restée infructueuse, mais à son atelier on aurait trouvé une valise; je ne sais ce qu'elle contenait. Deux jours après mon mari a été transféré à la prison allemande à Moulins où il se trouve encore actuellement. Je ne sais rien de plus concernant son arrestation. Il n'appartenait, à ma connaissance, à aucun groupe politique. Il avait quitté Moulins en février 1943 à la suite d'une dénonciation anonyme l'accusant de faciliter le passage de la Ligne de Démarcation à diverses personnes, notamment à des prisonniers évadés. Etant lui-même prisonnier sur parole il dut partir pour échapper à la Gendarmerie Allemande qui, à de très nombreuses reprises, vint chez moi, mais ne procéda jamais à une perquisition. Depuis cette date il ne s'était plus présenté au contrôle ds prisonniers qui se faisait à Moulins rue de Bourgogne. Quelques mois après il revint à Moulins et reprit son travail à la S.N.C.F. Malheureusement à la suite d'une deuxième dénonciation il dut repartir. Je ne crois pas cependant qu'il ait été arrêté pour ces faits déjà anciens, mais bien sur la dénonciation faite à Montluçon et dont j'ignore le motif".
Selon une note des Renseignements Généraux, Jean BARNICHON et Marcel LAFOND «auraient eu pour mission d'effectuer divers sabotages sur voies ferrées; ils venaient de Moulins d'où un de leurs amis communs les avaient envoyés chez ROBIN. La police allemande a emporté ce matin de l'atelier de ROBIN (Place du Vieux Château) une valise dont on ne connaît pas le contenu».
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Ils sont
internés à la Caserne Richemond à Monluçon avant d'être transférés le 8
avril à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins (03).
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Source des documents ci-dessus: Archives Municipales de Moulins 5 H 81.
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Documents ci-dessus: Adhésion N° 423 le 28 mai 1945 (remplie sans doute par une tierce personne) de Marcel LAFOND à l'association " Ceux de la Mal-Coiffée" présidée par Maître Maurice TINLAND, grand résistant moulinois, et adhésion N° 446 le 16 juin 1945 remplie par Marcel LAFOND lui-même.
Il indique comme motifs de l'incarcération " Etant prisonnier de guerre j'ai été mis en congé de captivité pour la SNCF. J'ai participé au passage des PG à (la) Ligne de Démarcation dès 1943. J'étais chef d'un groupe de résistance au Dépôt SNCF. 3 fois je suis parti poussé par la Gestapo. Forcé de quitter Moulins j'ai gagné Montluçon où j'ai regagné ma place parmi mes camarades FTP. Arrêté par la Gestapo à Montluçon le 2 avril j'ai subi de nombreux interrogatoires dont un par Geissler, chef de la Gestapo zone sud. Transféré à Moulins le 6 avril j'ai été interrogé par la Feldgendarmerie tentative de meurtre sur officier et soldat de l'armée allemande, sabotage, provenance des armes etc..Je suis resté à Moulins jusqu'au 24 août, puis dirigé sur l'Allemagne à Buchenwald".
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Le 25 août 1944
il fait partie des 66 derniers prisonniers qui sont transférés de
Moulins à Belfort (90) dans un train de militaires allemands se repliant
vers l'Allemagne.
A Belfort ils sont internés à la Caserne Friedrich avant d'être déportés le 5 septembre 1944 à Buchenwald où il arrive le 10 dans le convoi N°I.285.
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Source du document ci-dessus extrait de la liste du convoi N°I.285 transmise par l'Association Française Buchenwald-Dora et Kommandos.
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Source du document ci-dessus: Service International de Recherches d'Arolsen 6430751.
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Il reçoit le
matricule N° 85244 et, après une courte quarantaine au Petit Camp au Block 63, il passe au Grand Camp au Block 10. Il est ensuite transféré au
Kommando B II, c'est-à-dire Langenstein-Zweiberge où il arrive le 26 septembre et est affecté au Block R.
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Source: Extrait du Registre Matriculaire des 85000 transmis par l'Association Française Buchenwald-Dora et Kommandos.
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Langenstein
ou Zweiberge ou Malachit: Ce Kommando du KL Buchenwald est ouvert en
avril 1944 près du village de Langenstein à quelques kilomètres
d'Halberstadt. Le chantier de Langenstein est le chantier B2 du
Sonderstab Kammler. Les détenus creusent près de 10 km de galeries dans
les collines du Thekenberg devant servir à enterrer les productions des
usines Junkers. Au total près de 7000 y travaillent. 3000 détenus sont
évacués le 9 avril 1945 et 1600 sont libérés le 11 avril 1945 par les
Américains. Source: Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.
Source du document ci-contre : Service International de Recherches d'Arolsen 6430753. Note: "Mal" pour "Malachit".
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Il y est libéré le 13 avril 1945 et est rapatrié le 26 avril 1945 par le centre de Paris-Orsay où la carte de rapatrié N° 0573178 lui est délivrée.
La carte de Déporté Politique N° 1.115.33441 lui est attribuée le 21 mai 1970 par le Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre. Il décède le 20 mai 1982 à Saint-Julien-en-Genevois (74).
Sources:
- Archives Départementales de l'Allier 1864 W 1, 654 W 6, 1 R 1932.1033.904,
- Archives du Kommando de Langenstein sur Ancestry.com et JewishGen.org
- Archives Municipales de Moulins 5 H 80, 5 H 81,
- Etat civil de Couleuvre (03)
- Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains
- Etat des Déportés ayant appartenu à l'Union Locale CGT-Moulins avant 1939 transmis par Jean-Noël Dutheil
- Livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Editions Tirésias 2004
- Mémorial des Français Déportés à Langenstein transmis par l'Association Française Buchenwald-Dora et Kommandos
- Mémorial Buchenwald Dora Kommandos Association Française Buchenwald Dora et Kommandos
- Service International de Recherches d'Arolsen 6430751, 6430753,
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