Elle est placée comme bonne à tout faire à Bourbon-l'Archambault (03) et commet un délit mineur. Elle est arrêtée par la gendarmerie en mai 1942 et le choix lui aurait été donné de partir comme travailleuse volontaire en Allemagne ou d'aller en prison.
Elle opte pour la première solution et fait le 2 juillet 1942 une demande de passeport pour l'Allemagne au bureau d'embauche à Moulins (03). Etant mineure, sa demande est signée par son père le 15 août 1942 alors qu'elle est censée être partie en Allemagne le 7 juillet 1942. Elle est partie avec Olga DOUMTCHEFF. Elles vont résider toutes les deux au N° 7 , Schönerstrasse à Nuremberg.
Le maire de Franchesse communique au préfet de l'Allier à la demande de ce dernier "l'adresse exacte en Allemagne de l'intéressée": "BODARD Andrée Nürberg Süd Firma Niedermeier Schönerstrasse 7 Deutschland"
Selon l'International Tracing Service, elle est internée du 23 au 25 janvier 1943 à la prison de Nuremberg pour "contact interdit". Elle est internée une deuxième fois à la prison de Nuremberg le 29 août 1944 pour s'être volontairement blessée. Ensuite deux parcours différents sont proposés: 1) Selon le livre mémorial de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, Andrée BODARD est transférée à Lauban: prison de transit normalement réservée aux déportés "Nuit et Brouillard" avant leur passage devant le Tribunal, puis à Breslau (Wroclaw), capitale de la Silésie, où siège le Tribunal chargé des affaires NN venant de France.
2) Selon l'International Tracing Service, elle est transférée au camp de Langenzenn, puis elle est retransférée à la prison de Nuremberg le 28 septembre 1944 avant d'être envoyée le 25 octobre au camp pour femmes de Ravensbrück:
Ravensbrück où elle arrive le 27 octobre 1944. Elle y reçoit le matricule N° 80043.
Flossenbürg où elle arrive le 11 novembre 1944 et où elle reçoit le matricule N° 58321.
|